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Près de trente tués dans deux attentats contre des groupes sunnites ralliés aux Américains Le gouvernement irakien adopte un projet de loi d’amnistie générale

Le gouvernement irakien a approuvé hier un projet de loi d’amnistie générale de plusieurs milliers de prisonniers détenus par l’armée américaine et par les autorités irakiennes avec l’objectif de dynamiser le processus de réconciliation nationale. Les forces américaines et les autorités irakiennes détiennent chacune quelque 25 000 prisonniers, appartenant pour l’essentiel à la communauté sunnite, qui ont combattu dans les rangs de l’insurrection. Le renforcement des opérations de sécurisation de Bagdad et dans la province d’Anbar ont sensiblement accru la population carcérale cette année. Les détails du projet de loi, dont le nombre de prisonniers concernés par cette grâce, n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. Et les représentants de la communauté sunnite, qui réclamaient cette amnistie, ont dit qu’ils réservaient leur jugement. « Le gouvernement a adopté un projet de loi d’amnistie générale qui définira les personnes éligibles à une libération de prison, qu’elles soient détenues par les Irakiens ou par les Américains », a dit à Reuters le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabbagh. Sadik al-Rikabi, conseiller du Premier ministre Nouri al-Maliki, a déclaré toutefois que le projet de loi concernait les prisonniers détenus par les autorités irakiennes, pas les prisonniers gardés par les forces américaines. La libération des prisonniers est l’une des exigences majeures du Front de la concorde, principale organisation politique sunnite qui a quitté en août le gouvernement dominé par les chiites. Dhafer al-Ani, un des hauts responsables de ce mouvement, a déclaré que le Front de la concorde attendrait de disposer des détails du projet de loi avant de se prononcer. « De manière générale, nous espérons de cette mesure une indication sur les bonnes intentions du gouvernement à l’égard d’une normalisation des relations avec le Front de la concorde », a-t-il ajouté. Au début du mois, le conseiller national à la Sécurité, Mouaffak al-Roubaïé, avait décrit ce projet de loi comme un outil visant à dynamiser le processus de réconciliation nationale entre chiites, majoritaires en Irak, et sunnites. Sur le terrain, au moins 29 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées mardi en Irak dans deux attentats-suicide séparés qui visaient des miliciens sunnites ralliés aux Américains dans la lutte contre les partisans d’el-Qaëda, selon les forces de sécurité. L’attentat le plus meurtrier a fait 25 morts à l’entrée de la ville de Baiji (200 km au nord de Bagdad), où un kamikaze a précipité sa fourgonnette contre un camion chargé de bonbonnes de gaz à un barrage conjoint de l’armée irakienne et de miliciens sunnites, selon un responsable des forces de sécurité irakiennes qui a requis l’anonymat. Le ministère de l’Intérieur a aussitôt annoncé le limogeage du chef de la police de Baiji, Salah al-Kaissi. Plus au sud, à Baaqouba (60 km au nord de Bagdad), un kamikaze s’est fait exploser pendant des funérailles, tuant quatre membres des Brigades de la révolution de 1920, un ancien groupe d’insurgés sunnites rallié aux Américains dans la lutte contre les affidés d’Oussama Ben Laden. Parmi les tués figure Haj Farhan al-Baharzawi, chef de ces Brigades pour la province de Diyala. Les forces américaines ont par ailleurs affirmé dans un communiqué avoir tué « 13 terroristes » lors d’opérations menées lundi et mardi dans le centre et le nord de l’Irak, où se concentrent les violences. Enfin, un extrémiste tué le mois dernier dans la ville de Samarra, au nord de Bagdad, a été identifié comme un important responsable d’el-Qaëda en Irak, selon le commandement américain hier. Abou Abdullah, connu également sous le nom de Mohammad Souleiman Shunaytir al-Zubaï, dirigeait un réseau dans la province de Salaheddine.
Le gouvernement irakien a approuvé hier un projet de loi d’amnistie générale de plusieurs milliers de prisonniers détenus par l’armée américaine et par les autorités irakiennes avec l’objectif de dynamiser le processus de réconciliation nationale.
Les forces américaines et les autorités irakiennes détiennent chacune quelque 25 000 prisonniers, appartenant pour...