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Serbie Belgrade prêt à renoncer à l’UE si elle reconnaît l’indépendance du Kosovo

Le Parlement serbe devait adopter hier une résolution pouvant conduire Belgrade à renoncer à l’intégration européenne, si les Occidentaux reconnaissent l’indépendance du Kosovo, qui semble inéluctable. Ce projet est le fruit d’un compromis entre le Parti démocratique (DS) du président proeuropéen Boris Tadic et du Parti démocratique de Serbie (DSS) du Premier ministre nationaliste Vojislav Kostunica. « Les accords internationaux que la Serbie signe, y compris l’Accord de stabilisation et association avec l’UE, doivent tenir compte du maintien de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du pays », souligne l’un des principaux articles du projet. Belgrade a « paraphé » début novembre l’Accord de stabilisation et association – premier pas vers son adhésion à l’Union européenne – et pourrait le signer le mois prochain, Bruxelles s’étant déclaré favorable à une intégration accélérée de la Serbie. L’UE espère ainsi éviter que la perte probable du Kosovo provoque une poussée nationaliste en Serbie susceptible d’empêcher la réélection de M. Tadic à la présidentielle du 20 janvier. Le débat au Parlement intervient alors que les Albanais du Kosovo, soutenus par Washington et les principaux pays européens, ont indiqué qu’ils proclameraient dès le début de l’année prochaine l’indépendance de la province serbe administrée par l’ONU depuis la fin du conflit de 1998-1999. La résolution qui sera soumise au vote des députés serbes reste toutefois suffisamment vague pour permettre diverses interprétations, le président Tadic soutenant qu’elle n’est pas de nature à remettre en cause l’intégration européenne de la Serbie. « Notre État fera tout pour que le Kosovo reste au sein de la Serbie et pour que la Serbie reste sur sa voie européenne », a-t-il déclaré devant les députés. Toutefois, le projet de résolution qui apparaît comme « une feuille de route » que la Serbie devra mettre en œuvre en cas d’indépendance du Kosovo, stipule que Belgrade procédera à un « réexamen » de ses relations avec les pays ou organisations qui reconnaîtraient cette indépendance.
Le Parlement serbe devait adopter hier une résolution pouvant conduire Belgrade à renoncer à l’intégration européenne, si les Occidentaux reconnaissent l’indépendance du Kosovo, qui semble inéluctable. Ce projet est le fruit d’un compromis entre le Parti démocratique (DS) du président proeuropéen Boris Tadic et du Parti démocratique de Serbie (DSS) du Premier ministre...