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Actualités - OPINION

À nos « leaders politiques » autoproclamés

Mesdames et Messieurs les responsables politiques libanais, Vous rendez-vous compte du gâchis dont vous êtes responsables, collectivement ? Lorsqu’on décide de « servir » son pays, en se présentant au suffrage de son peuple (ou, pour certains, en s’autoproclamant « leaders politiques »), et lorsque ce peuple accepte de vous faire confiance, il y a un contrat qui prend effet entre les deux parties. En contrepartie de ses voix, du paiement de votre rémunération et de votre train de vie par ses impôts, vous êtes supposés agir au nom de ce peuple, et pour son bien. Non seulement vous semblez l’avoir oublié, mais vous étalez votre mépris pour ce contrat de façon arrogante. Vous ne cachez même plus votre dépendance envers ces pouvoirs venus d’ailleurs, qui savent si bien se jouer de votre avidité matérielle. Celle-là même qui, combinée à une peur poltronne, a vite fait d’enterrer tout semblant d’idéal que vous avez pu, un jour lointain, (peut-être) caresser. Ce pays sort à peine d’une guerre en plusieurs épisodes qu’une majorité silencieuse n’a jamais voulue, mais dans laquelle elle a été entraînée malgré elle, souvent par ceux-là mêmes qui disent œuvrer pour son bien aujourd’hui. Et, alors que ce spectre-là semble s’éloigner, que vous manque-t-il réellement pour vous entendre à refaire du Liban – et pour de bon cette fois-ci – une « Suisse du Moyen-Orient » ? Jusqu’à quand vous accrocherez-vous à cet alibi des « interférences étrangères » pour cacher votre incapacité, et votre manque d’initiative ? Que ça nous plaise ou non, vous êtes aux commandes de la destinée d’une nation et d’un peuple, mais vous l’oubliez trop vite. Ce Liban qui continue d’inspirer l’affection, et de stimuler l’imaginaire du monde entier, ce peuple éduqué, entreprenant et avenant, dont les qualités sont reconnues partout, montrez-vous en enfin digne ! Arrêtez vos querelles stériles et égoïstes, car elles nous plongent – et vous avec nous – dans un trou obscur et sans fond. Oubliez un instant les avantages personnels qui guident si souvent vos paroles et vos actes. Oubliez aussi les menaces de tous ordres qui cultivent votre peur et vous empêchent d’honorer votre mission. Laissez un sursaut héroïque s’éveiller en vous, et sachez dire « non » à cette corruption de l’esprit qui semble vous gangrener. Mais si, comme beaucoup le craignent, vous n’en êtes pas capables, alors cédez la place qui n’aurait jamais dû être la vôtre, et espérez le pardon de ceux que vous avez trompés. Ce serait l’action la plus honorable que vous auriez jamais menée. On doit pouvoir trouver facilement une centaine de femmes et d’hommes, capables et de bonne volonté, pour reprendre ce flambeau. Donnez ainsi une chance à ce pays et à ce peuple de se redresser, car vous êtes devenus aujourd’hui « la » raison principale de son calvaire. Rony MECATTAF Paris
Mesdames et Messieurs les responsables politiques libanais,
Vous rendez-vous compte du gâchis dont vous êtes responsables, collectivement ? Lorsqu’on décide de « servir » son pays, en se présentant au suffrage de son peuple (ou, pour certains, en s’autoproclamant « leaders politiques »), et lorsque ce peuple accepte de vous faire confiance, il y a un contrat qui prend...