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Olmert et le Hamas ne veulent pas entendre parler de trêve à Gaza Israël décide de poursuivre la colonisation, malgré les négociations de paix

Israël a confirmé hier sa volonté de poursuivre la construction dans deux colonies en Cisjordanie, à la veille d’une nouvelle séance de pourparlers de paix avec les Palestiniens. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a exclu hier des pourparlers avec le Hamas en vue d’une trêve. Le ministre israélien des Retraités, en charge des affaires de Jérusalem, Rafi Eitan, a confirmé que le budget 2008 prévoyait la construction de 250 logements dans la colonie de Maalé Adoumim (Cisjordanie) et celle de 500 logements à Har Homa, un quartier de colonisation dans le secteur oriental annexé de Jérusalem. « Nous avons toujours dit que nous pouvions construire à Har Homa, qui se trouve à l’intérieur des limites municipales de Jérusalem », unilatéralement fixées par Israël en 1967 dans un secteur annexé de la Cisjordanie, a indiqué M. Eitan à la radio militaire. « Il peut y avoir des problèmes pour Maalé Adoumim, mais nous voulons poursuivre l’extension naturelle dans les grands blocs » d’implantation, a-t-il poursuivi. La ministre travailliste de l’Éducation, Youli Tamir, a de son côté affirmé à la presse qu’il existait un consensus en Israël pour que les implantations de Maalé Adoumim et Har Homa « fassent partie du territoire souverain d’Israël », dans le cadre des grands blocs d’implantation que l’État hébreu entend garder sous sa coupe lors d’un règlement permanent. Auparavant, le mouvement israélien La Paix maintenant avait révélé que ces constructions avaient été budgétisées à hauteur de 25 millions de dollars. Le budget de l’État pour l’exercice 2008 doit être approuvé cette semaine en deuxième et troisième lectures à la Knesset. Yariv Oppenheimer, porte-parole de La Paix maintenant, s’est élevé contre « la poursuite de la colonisation, qui menace les pourparlers de paix avec les Palestiniens ». De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas, cité par l’agence de presse palestinienne Wafa, a déclaré ne pas pouvoir « comprendre cette frénésie dans les activités de colonisation, au moment où nous parlons du statut final des négociations ». « Nous avons commencé des négociations et elles se heurtent à des obstacles, la colonisation, qui nous a empêchés si longtemps d’aller de l’avant, étant le plus important d’entre eux », a-t-il poursuivi. Son porte-parole Nabil Abou Roudeina a exigé du gouvernement israélien qu’il stoppe « au plus vite » cette politique. Israéliens et Palestiniens ont tenu le 12 décembre une première séance de discussions, conformément aux décisions de la réunion du 27 novembre à Annapolis (États-Unis). Ces pourparlers censés reprendre aujourd’hui sont basés sur la feuille de route, prévoyant dans sa première phase le gel de la colonisation et l’arrêt des violences. Sur un autre plan, des hauts responsables israéliens ont estimé que les propositions de trêve supposées émaner du Hamas révèlent sa faiblesse, et qu’en conséquence, Israël doit poursuivre la pression en « vue de l’effondrement du régime » instauré à Gaza par ce groupe palestinien lors d’un coup de force en juin. Ehud Olmert a ainsi estimé que le Hamas « ne pouvait pas être un partenaire pour un dialogue » devant le Conseil des ministres. M. Olmert a par ailleurs annoncé que l’armée poursuivrait ses attaques dans la bande de Gaza, après une série de frappes terrestres et aériennes qui ont tué vingt membres de groupes armés en une semaine. Le ministre de la Défense Ehud Barak a renchéri. « Si nous voulons nous assurer que le processus enclenché à la conférence d’Annapolis se poursuive pour créer un horizon politique, il faut en finir avec le Hamas et non le sauver », a-t-il déclaré lors du Conseil des ministres. « Il n’y a nul besoin de négocier un cessez-le-feu avec le Hamas ou le Jihad islamique. S’ils arrêtent leurs tirs et renoncent à préparer des attentats, nous arrêterons nos opérations militaires », a affirmé pour sa part le vice-Premier ministre Haïm Ramon. Trois ministres israéliens s’étaient déclarés la semaine écoulée en faveur d’une trêve avec le Hamas si ce mouvement faisait une proposition jugée crédible. Côté Hamas, des dirigeants du mouvement ont exclu toute trêve tant qu’Israël poursuit ses opérations et ont démenti l’avoir envisagée à ce stade. Un porte-parole du Hamas, Ismaïl Radwan, a affirmé qu’il est « prématuré de parler de trêve aussi longtemps que l’agression contre le peuple palestinien se poursuit ». « De notre côté, nous ne ferons pas à Israël une proposition de trêve », a déclaré un conseiller du Premier ministre limogé, Ismaïl Haniyeh, tout en réaffirmant que le Hamas « n’est pas hostile à une trêve si le blocus contre le peuple palestinien est levé et la liberté de mouvement est rétablie avec l’Égypte ».
Israël a confirmé hier sa volonté de poursuivre la construction dans deux colonies en Cisjordanie, à la veille d’une nouvelle séance de pourparlers de paix avec les Palestiniens. Par ailleurs, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a exclu hier des pourparlers avec le Hamas en vue d’une trêve.
Le ministre israélien des Retraités, en charge des affaires de Jérusalem,...