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Terrorisme - La communauté internationale condamne l’attentat Carnage dans une mosquée au Pakistan : arrestation de plusieurs suspects

Plusieurs suspects ont été arrêtés hier au Pakistan au lendemain de l’attentat-suicide qui a fait au moins 56 morts dans une mosquée du nord-ouest du pays, à moins de trois semaines des élections législatives. «Nous avons arrêté plusieurs personnes. Nous avons fait de gros progrès dans l’enquête (...) notamment dans l’identification de l’auteur de l’attentat », a indiqué samedi un responsable de la police sous le couvert de l’anonymat. « Une équipe d’experts mène des investigations de haut niveau », avait assuré auparavant à l’AFP un policier local, Gulzar Ahmad. La police a découvert deux jambes qui pourraient être celles du kamikaze et des tests ADN sont en cours. De son côté, le docteur Manzoor Khan du principal hôpital de la localité de Charsadda (30 km au nord-est de Peshawar), où l’attaque est survenue, a précisé que beaucoup de victimes avaient été atteintes par des éclats métalliques. « Beaucoup de gens ont été atteints par des billes d’acier qui remplissaient le gilet du kamikaze », a indiqué Manzoor Khan. « Il semble que la plupart des victimes aient succombé à des hémorragies », a-t-il dit. Environ 120 personnes ont été blessées et deux d’entre elles sont mortes à l’hôpital dans la nuit, portant le bilan à 56 tués. « Deux des personnes blessées sont toujours dans un état critique », a indiqué à l’AFP Kamal Shah, le ministre de la Santé de la province. Un kamikaze a fait exploser sa bombe vendredi dans une mosquée de Charsadda lors de la prière collective de l’Aïd al-Adha, la plus importante fête de l’islam. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis celui dirigé le 18 octobre contre l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto à Karachi (139 morts). C’est aussi le second depuis que le président Pervez Musharraf a levé le 15 décembre l’état d’urgence instauré le 3 novembre en invoquant notamment la menace terroriste islamiste. L’attaque de vendredi, la énième perpétrée par des fondamentalistes proches d’el-Qaëda et des talibans afghans, visait un notable local, Aftab Sherpao. M. Sherpao, qui s’en est sorti indemne, était il y a un peu plus d’un mois le ministre de l’Intérieur du président Musharraf et, à ce titre, l’un des artisans et exécutants les plus acharnés de la lutte contre les islamistes. Les États-Unis ont déploré que l’attentat ait « tué et blessé tant d’innocents », tandis que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré « consterné ». M. Ban a fermement condamné « cet acte de terrorisme perpétré dans un lieu de culte » et exhorté toutes les forces politiques du Pakistan « à s’unir contre le fléau du terrorisme et à œuvrer ensemble pour créer un climat pacifique » avant des élections législatives et provinciales prévues le 8 janvier. Le président français Nicolas Sarkozy a de son côté déclaré hier qu’il fallait que « le Pakistan comprenne qu’il doit s’engager résolument dans la lutte contre le terrorisme ». Récemment, un commandant proche des talibans a annoncé, selon la presse pakistanaise, qu’il ferait tout pour empêcher la tenue des élections. L’année 2007 a connu un record absolu du nombre d’attentats. Avec celui de vendredi, plus de 760 personnes ont été tuées cette année à travers le pays, quasi exclusivement par des kamikazes.
Plusieurs suspects ont été arrêtés hier au Pakistan au lendemain de l’attentat-suicide qui a fait au moins 56 morts dans une mosquée du nord-ouest du pays, à moins de trois semaines des élections législatives.
«Nous avons arrêté plusieurs personnes. Nous avons fait de gros progrès dans l’enquête (...) notamment dans l’identification de l’auteur de l’attentat...