Deux féministes iraniennes accusées d’avoir mené des « actions terroristes »

Un juge iranien a accusé deux activistes féministes d’avoir mené des actions terroristes à Sanandaj, chef-lieu de la province du Kordestan, a rapporté dimanche l’agence officielle IRNA. Les deux femmes faisaient partie des groupes féministes qui ont lancé il y a plusieurs mois une campagne pour obtenir un million de signatures pour faire changer les lois discriminatoires contre les femmes. Le Pejak, acronyme du Parti pour une vie libre au Kurdistan, est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 1984 contre le gouvernement turc dans le Sud-Est anatolien. Parallèlement, quatre syndicalistes iraniens travaillant dans la régie de transport de Téhéran ont été arrêtés, a rapporté hier l’agence ISNA. « Vendredi, nous étions au parc Chitgar avec mon mari, Ebrahim Gohari, Alireza Asgari et Hossein Gholami. Un policier s’est approché et a arrêté mon mari », a déclaré la femme de Mohsen Hakim, l’un des syndicalistes arrêtés. « Mon mari est accusé d’action contre la sécurité nationale », a-t-elle ajouté. Ces arrestations interviennent après une série d’autres durant l’année 2007 et la condamnation à cinq ans de prison du chef du syndicat des conducteurs de bus, Mansour Ossalou.