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Fin du suspense en Russie : Poutine sera le Premier ministre de Medvedev

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé hier qu’il deviendrait Premier ministre si son dauphin Dmitri Medvedev, désigné candidat du parti au pouvoir, était élu à la présidence en 2008, mettant fin à tout suspense sur l’issue de l’élection. « Si les gens accordent leur confiance à Dmitri Anatolievitch Medvedev et s’il est élu président, alors je serai prêt à continuer mon travail en tant que chef du gouvernement », a-t-il déclaré, sous les applaudissements, au cours d’un congrès de son parti Russie unie. À 42 ans, le premier vice-Premier ministre Dmitri Medvedev, également président du conseil d’administration du géant Gazprom, est considéré comme le plus « libéral » des poutiniens. Adoubé le 10 décembre par M. Poutine pour lui succéder, il lui avait demandé dès le lendemain de devenir son Premier ministre s’il était élu. Déjouant les pronostics, le président sortant, qui ne peut se présenter en 2008 après deux mandats consécutifs, n’aura pas attendu très longtemps pour lui répondre et confirmer un scénario qu’il a lui-même écrit. Répétant ce qu’il avait déjà dit en octobre, il s’est dit « prêt à travailler au poste de Premier ministre sans changement (dans la répartition) des pouvoirs entre le président et le chef du gouvernement ». Dans la foulée, M. Medvedev, un compagnon de route du président depuis l’époque où ils travaillaient à la mairie de Saint-Pétersbourg dans les années 90, a été désigné sans surprise candidat de Russie unie avec les voix de 478 des 479 délégués. Prenant la parole, le dauphin déclaré, dont la prestation a été presque éclipsée par celle de son mentor, a insisté sur l’importance du tandem avec M. Poutine – l’homme politique le plus populaire de Russie – et promis de « travailler à plein rendement ». « Avec Vladimir Poutine, nous pourrons remplir ensemble les missions les plus difficiles et les plus vastes », a-t-il dit d’une voix lente, presque appliquée. « Je ne doute pas que Vladimir Poutine va utiliser ses ressources immenses (...) pour le bien de la Russie », a-t-il ajouté. Le président de Russie unie, Boris Gryzlov, saluant M. Poutine comme « notre leader national », a aussitôt annoncé que son parti « soutiendra bien sûr la nomination de Vladimir Poutine au poste de chef du gouvernement ». Russie unie a obtenu une majorité écrasante aux législatives du 2 décembre, avec les deux tiers des sièges de la Douma (Chambre basse du Parlement). Les analystes s’interrogent désormais sur la manière dont le duo va fonctionner, car si le cœur du pouvoir est traditionnellement au Kremlin, le président sortant dispose d’une réelle aura en comparaison avec son dauphin. « Il est peu probable que Poutine vienne au rapport dans le bureau du président (...). On peut penser que, pendant les deux premières années, Poutine restera la principale figure politique », considère Vitali Tretiakov cité par Ria Novosti. Selon Boris Makarenko du Centre de technologies politiques, la relation ressemblera à celle entre le roi de France Louis XIII et Richelieu. « Le cardinal prendra les décisions et le roi les promulguera », prédit-il.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé hier qu’il deviendrait Premier ministre si son dauphin Dmitri Medvedev, désigné candidat du parti au pouvoir, était élu à la présidence en 2008, mettant fin à tout suspense sur l’issue de l’élection. « Si les gens accordent leur confiance à Dmitri Anatolievitch Medvedev et s’il est élu président, alors je serai prêt à...