Interdit d’entrée en Chine continentale, RSF manifeste à Hong Kong

Cinq représentants de l’organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) interdits d’entrée en Chine continentale ont manifesté lundi à Hong Kong à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme. Ils ont déployé une banderole à l’extérieur du Bureau de liaison du gouvernement chinois à Hong Kong représentant les anneaux olympiques sous forme de menottes (photo), à huit mois du coup d’envoi des Jeux olympiques de Pékin (8-24 août). « La Chine est le pays où il y a le plus de journalistes emprisonnés et, avec les Jeux olympiques qui arrivent, c’est le moment de faire pression », a déploré le secrétaire général de RSF Robert Ménard. « La Chine populaire est la plus grande prison du monde pour les journalistes (33 détenus), internautes (49 détenus) et défenseurs de la liberté d’expression. Ils sont une centaine à être détenus, souvent dans des conditions pénibles, après avoir été condamnés pour “subversion” ou “ diffusion de secrets d’État” », indique un communiqué de RSF. « À huit mois de l’ouverture des Jeux olympiques, nous nous devons d’agir. Face au silence du Comité international olympique et au refus des autorités chinoises de tenir leurs engagements en faveur d’une amélioration des libertés dans le pays, il est de notre responsabilité d’attirer l’attention sur la situation catastrophique de la liberté d’expression en Chine », a ajouté RSF. Vendredi, l’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International avait accusé la Chine de ne pas tenir ses promesses en matière de respect des droits de l’homme. « La Chine s’était engagée en 2001, lorsqu’elle était candidate à l’organisation des jeux, à améliorer la situation des droits de l’homme (...). Mais jusqu’à présent, elle ne s’y est que peu tenue », avait regretté la secrétaire générale de l’antenne allemande d’Amnesty, Barbara Lochbihler.