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Actualités - CHRONOLOGIE

Boxe - Le Français remporte le titre de champion du monde des poids mi-mouche WBA Brahim Asloum a atteint son Graal, en attendant mieux...

Il aura fallu 25 combats professionnels, sept ans de travail acharné et de critiques parfois justifiées pour que Brahim Asloum, nouveau chevalier blanc de la boxe française, arrive à conquérir son Graal, un titre de champion du monde, ce week-end au Cannet. « Je suis fier et je remercie tous ceux qui m’ont soutenu depuis sept ans », a dit le nouveau champion du monde des poids mi-mouche WBA, douché et souriant, après avoir battu, à l’unanimité des juges et des 4 200 spectateurs de La Palestre, l’Argentin Juan Carlos Reveco, tenant du titre et invaincu en 17 combats... jusqu’à sa rencontre avec l’Asloum de fin 2007. « C’est toi le crack », criait Louis Acariès à la fin du combat, depuis le même coin du ring où il avait assisté, il y a neuf mois, à une défaite très inquiétante de son protégé contre Omar Narvaez, champion WBO des mouche et plus fort que Reveco. Ce soir-là, Asloum était tétanisé et n’avait rien tenté. Quel contraste avec le combat de samedi où Brahim a boxé comme un champion en titre. « Il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. Je pense que ce soir, Brahim a fait ce qu’il fallait pour railler ses détracteurs », a dit Acariès. À la fin du combat, Brahim a poussé un grand cri puis sauté dans les bras de son entraîneur préféré, pendant que pleuvaient des confettis bleu blanc rouge depuis le plafond de La Palestre. Libéré À 28 ans, Asloum est le premier boxeur français à ajouter un titre de champion du monde à un sacre olympique, en 2000 à Sydney. « J’avais 21 ans, j’étais un bébé, c’était magique, se souvient Asloum. Maintenant, pour moi la boxe, c’est un métier. Il y a eu des revers, mais j’étais très bien entouré par ma famille, les frères Acariès et Canal Plus. Cette ceinture est aussi pour eux. » Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Asloum est désormais le seul champion du monde français, un mois après le terrible KO de Jean-Marc Mormeck contre David Haye. C’est aussi une belle revanche pour les frères Acariès, toujours pas remis, surtout Michel, du départ de Mormeck chez Don King, le sulfureux promoteur américain. Alors on peut compter sur eux pour faire enfin fructifier leur investissement dans Asloum. « Il s’est libéré, il a accompli son truc, le reste, c’est du bonus, résume Mahyar Monshipour, l’ex-champion du monde WBA des poids coq. Il a convaincu pas mal de gens sceptiques, qui s’étaient lassés de sa boxe un peu en dedans, des petites victoires et des grosses défaites. » Trop médiatisé à ses débuts professionnels, Asloum a boxé en pleine lumière au lieu de progresser dans l’ombre, ce qui a suscité des jalousies. Il est désormais un champion du monde à part entière, capable de faire le poids, au propre comme au figuré, dans deux catégories au moins, les mi-mouche et les mouche (il n’y a qu’un kilo d’écart). Reste à trouver des adversaires crédibles, en Amérique du Sud ou en Asie, pour renforcer son nouveau statut. « C’est un beau champion du monde. C’est un début », dit Monshipour. « J’ai encore de belles années devant moi et beaucoup de projets », ajoute Asloum. La prochaine fois qu’il boxera, Brahim sera encore en haut de l’affiche, mais avec une grosse différence : la mention « champion du monde ».
Il aura fallu 25 combats professionnels, sept ans de travail acharné et de critiques parfois justifiées pour que Brahim Asloum, nouveau chevalier blanc de la boxe française, arrive à conquérir son Graal, un titre de champion du monde, ce week-end au Cannet.
« Je suis fier et je remercie tous ceux qui m’ont soutenu depuis sept ans », a dit le nouveau champion du monde des poids...