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Actualités - CHRONOLOGIE

Abdallah II de Jordanie invite les Palestiniens à ne pas rater la chance de paix avec les Israéliens Il n’y a pas de calendrier « ferme » pour la fin des négociations, affirme Olmert

Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a minimisé hier le bilan d’Annapolis en niant avoir pris un engagement sur un « calendrier ferme » pour la fin des négociations avec les Palestiniens lancées officiellement la semaine dernière aux États-Unis. Dans le même temps, le roi Abdallah II de Jordanie a exhorté hier les Palestiniens à ne pas rater la chance de paix avec Israël. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a évoqué hier devant son gouvernement les résultats de la réunion d’Annapolis sur le Proche-Orient pour répondre aux critiques de partis dont l’appui est vital pour la survie de sa majorité. Les ultraorthodoxes du Shass (12 députés sur 120) et Israël Beitenou, une formation ultranationaliste (11 députés), avaient prévenu avant la conférence de mardi dernier qu’ils feraient défection si M. Olmert faisait des concessions notamment sur Jérusalem-Est ou en cas de démantèlement de colonies en Cisjordanie. « Soyons honnêtes avec nous-mêmes, Annapolis était inutile », a proclamé Eli Yishaï, chef du Shass et ministre du Commerce et de l’Industrie. La première réunion des équipes de négociateurs israéliens et palestiniens dans le cadre du processus lancé aux États-Unis est prévue le 12 décembre. Avant cette échéance, M. Olmert s’est voulu rassurant vis-à-vis de la frange dure de sa coalition. Il a démenti lors du Conseil des ministres que la fin 2008 constituait une échéance impérative pour parvenir à un accord de paix. « Il n’y a certainement pas d’engagement sur un calendrier ferme pour ces discussions », a affirmé M. Olmert. La ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a pour sa part souligné, selon la radio militaire, que « ce qui n’a pas été évoqué à Annapolis est plus important que ce qui a été évoqué ». Selon elle, la réunion « ne lie pas les mains d’Israël pour ce qui est des questions-clés à l’ordre du jour ». M. Olmert a également insisté sur le fait qu’Israël ne respecterait ses engagements prévus par la feuille de route, un plan international qui doit servir de base aux discussions, que si les Palestiniens « respectent tous leurs engagements ». En d’autres termes, M. Olmert estime que tout progrès dans les discussions dépendra de la situation dans la bande de Gaza. Selon le Premier ministre, les tirs de roquettes de ce territoire vers le sud d’Israël doivent cesser pour que soit respectée la première étape de la feuille de route. Or le président Mahmoud Abbas, également chef du Fateh, n’a pour le moment pas les moyens d’imposer sa volonté dans la bande de Gaza face au Hamas qui y a pris le pouvoir en juin. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Avigdor Lieberman (Israël Beitenou), a du reste estimé qu’il ne pouvait être considéré comme un interlocuteur pour la paix. « Abou Mazen (M. Abbas) représente les Palestiniens comme moi je représente la Norvège », a-t-il dit lors de la réunion du gouvernement. Abbas à Ryad Le président Abbas est d’ailleurs arrivé samedi à Ryad pour des entretiens avec les dirigeants saoudiens après la conférence d’Annapolis, selon l’agence officielle SPA. Le dirigeant palestinien qui s’était auparavant rendu en Tunisie et en Égypte a estimé que la réunion d’Annapolis avait atteint son « but » en relançant les négociations entre Israéliens et Palestiniens. Sur le front international, M. Olmert et Mme Livni sont, selon les médias israéliens, parvenus à mettre l’ONU hors jeu. Les États-Unis ont ainsi retiré vendredi un projet de résolution déposé la veille au Conseil de sécurité pour soutenir les résolutions prises à Annapolis. Selon la radio militaire, Mme Livni a fait pression sur Washington pour que l’ONU ne procède à aucun vote de crainte qu’elle n’exige ensuite l’application des engagements pris. De plus, les diplomates israéliens ont pris comme argument le fait que la Libye, un pays arabe considéré comme hostile, devait prendre la présidence du Conseil de sécurité début 2008 pour justifier leur refus de toute implication de l’ONU dans les négociations. Parallèlement, le roi Abdallah II de Jordanie a exhorté hier les Palestiniens à ne pas rater la chance de parvenir à une paix avec Israël offerte par la réunion d’Annapolis aux États-Unis. « Nous disons aux Palestiniens (...) de s’unir et saisir l’occasion qui se présente de parvenir à la paix et créer leur État indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza », a dit le roi dans l’allocution d’ouverture de la première séance de la nouvelle Chambre des députés. Le souverain a également invité Israël à mettre fin à l’occupation de terres palestiniennes et arabes, à appliquer les résolutions internationales et à garantir l’avenir de la région dans la sécurité.
Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a minimisé hier le bilan d’Annapolis en niant avoir pris un engagement sur un « calendrier ferme » pour la fin des négociations avec les Palestiniens lancées officiellement la semaine dernière aux États-Unis. Dans le même temps, le roi Abdallah II de Jordanie a exhorté hier les Palestiniens à ne pas rater la chance de paix avec Israël....