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Actualités - CHRONOLOGIE

PÉTROLE Ryad entretient le flou sur une hausse de l’offre de l’OPEP à Abou Dhabi

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a entretenu samedi le flou sur ses intentions concernant le niveau de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à quelques jours d’une réunion très attendue du cartel, mercredi à Abou Dhabi. « Nous ne savons pas encore » si le marché pétrolier requiert une augmentation de l’offre, a déclaré M. Nouaïmi à des journalistes, en marge d’une réunion de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP). Tout en rappelant que la demande « augmente toujours en hiver », le ministre saoudien, dont le pays est le chef de file de l’OPEP, a indiqué qu’il faudrait « examiner toutes les informations et tous les détails dont nous disposons pour décider de ce que nous devons faire » lors de la réunion d’Abou Dhabi. Plus direct, le ministre qatari de l’Énergie, Abdallah al-Attiyah, a totalement exclu un examen par la réunion d’Abou Dhabi d’une augmentation de l’offre de brut. Les deux ministres se sont exprimés en marge d’une réunion à Doha de l’OPAEP, organisme réunissant dix pays arabes, dont sept membres de l’OPEP (Arabie saoudite, Qatar, Koweït, Émirats arabes unis, Algérie, Irak et Libye). Les trois autres membres de l’OPAEP (Bahreïn, Égypte et Syrie) ne font pas partie de l’OPEP. Le ministre algérien du Pétrole et des Mines, Chakib Khelil, en revanche, a estimé que l’OPEP augmentera sa production si c’est le seul moyen de compenser un éventuel déficit de pétrole pour satisfaire la demande du marché. « Les stocks sont élevés. S’il y a une demande réelle et une offre insuffisante, alors nous l’augmenterons », a-t-il affirmé hier à des journalistes. « C’est possible. Nous allons analyser le marché et voir s’il y a une demande réelle », a-t-il ajouté. Mercredi, lors d’un forum sur l’énergie à Singapour, M. Nouaïmi avait estimé que l’approvisionnement mondial en pétrole était suffisant et que les fondamentaux ne justifiaient pas des prix élevés. Jeudi, le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Nobuo Tanaka, a redemandé aux pays de l’OPEP de mettre plus de barils de pétrole sur le marché, sans toutefois en spécifier le nombre. Interrogé sur cette demande de l’AIE, M. Nouaïmi a indiqué que l’OPEP prenait en considération les analyses des différents organismes concernés par le marché pétrolier. « Nous prenons tout en considération lorsque nous procédons à une évaluation des données (sur le marché), et ces données nous parviennent de différentes parties », a-t-il dit. « L’AIE nous a fourni, il y a deux semaines, des estimations sur une baisse de la demande de brut aux premier et deuxième trimestres » de l’an prochain, a indiqué à l’AFP le ministre du Qatar. « C’est l’AIE qui nous dit que la demande sera en baisse. Alors comment peut-elle demander d’augmenter l’offre ? » s’est-il interrogé. Selon l’AIE, la récente flambée des prix du pétrole, qui ont frôlé 100 dollars le baril, commence à peser sur la demande mondiale, pour laquelle elle a revu à la baisse ses prévisions.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a entretenu samedi le flou sur ses intentions concernant le niveau de l’offre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), à quelques jours d’une réunion très attendue du cartel, mercredi à Abou Dhabi.
« Nous ne savons pas encore » si le marché pétrolier requiert une augmentation de l’offre, a déclaré M....