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Actualités - ANALYSE

Marché de l’immobilier Le centre-ville, un an au ralenti

Voila bientôt 12 mois que l’opposition a implanté un campement sur la place Riad Solh et dans le secteur de la place Debbas. Cette présence a totalement perturbé l’évolution immobilière du centre-ville de Beyrouth qui se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable. Tous les secteurs sont touchés : - Le paysage commercial a été coupé en deux parties géographiques. Depuis un an, les fermetures définitives et temporaires se comptent par dizaines dans le secteur Maarad et Étoile. Beaucoup de commerçants, dont certains pionniers du centre-ville, comme Casper & Gambini’s, ont perdu patience et ont mis la clé sous la porte. Déambuler dans certaines rues est devenu pathétique. Si c’était le cas auparavant le long d’axes secondaires sans intérêt, cela est plus attristant pour des axes qui grouillaient de monde il y a quelques années comme les rues Maarad et Omari. Comment donner dans ces conditions une valeur locative à des régions totalement désertées ? La partie nord dans le quartier Foch-Allenby essaye de sortir la tête de l’eau. Aucune enseigne de prestige n’a encore fermé, mais la clientèle se fait rare. Pendant ce temps, le groupe TSG continue son expansion territoriale. Après l’ouverture de Max Jacobs, Miss Sixty doit être prochainement inaugurée. Le luxe se développe également dans le secteur Minet el-Hosn, sur l’avenue du Parc. Plusieurs enseignes de renom y sont présentes, telles que Hogan, Valentino, Christian Lacroix et Plum. Le marasme commercial contraste avec l’engouement observé pour le projet commercial Souks de Beyrouth qui doit ouvrir ses portes au cours de l’été 2008. Les principales sociétés commerciales qui détiennent les plus grandes franchises implantées au Liban ont déjà réservé leur emplacement. – L’évolution du secteur résidentiel est contrastée. De nombreux projets en cours de construction n’ont enregistré aucune vente depuis plus d’un an. Ce phénomène touche même les compagnies immobilières les plus reconnues du marché. À l’opposé, certains projets sont demandés. De nouveaux complexes résidentiels fermés et sécurisés à Wadi Abou Jmil restent attractifs, et séduisent une clientèle locale et expatriée. Les prix demandés dans ce secteur varient de 3 850 à 4 500 dollars le m2 pour le premier étage en fonction du projet. Ces valeurs ont connu une hausse de 15 à 20 % depuis un an. Sur le front de mer, le prix du m2 a déjà atteint officiellement 8 000 dollars le m2 dans les étages élevés. – Pour le secteur des bureaux, le marché est au ralenti. Plus les propositions sont proches du campement de l’opposition et plus la demande est faible. L’intérêt des grosses compagnies se tourne vers les bureaux de très haut standing proches du remblai du Normandy où le loyer est d’environ 300 dollars le m2 annuel. – Le nombre de transactions foncières est resté très limité dans le périmètre de Solidere. Une poignée de parcelles a été achetée à Wadi Abou Jmil et Minet el-Hosn. L’appétit des investisseurs et des promoteurs a été particulièrement refroidi par le climat politique et sécuritaire de ces derniers mois. La valeur des terrains hors du front de mer au centre-ville se situe autour de 1 750 dollars le m2 constructible sans les 20 % de balcons. En coopération avec RAMCO Tél.: 01-349910
Voila bientôt 12 mois que l’opposition a implanté un campement sur la place Riad Solh et dans le secteur de la place Debbas. Cette présence a totalement perturbé l’évolution immobilière du centre-ville de Beyrouth qui se retrouve dans une situation particulièrement inconfortable. Tous les secteurs sont touchés :
- Le paysage commercial a été coupé en deux parties...