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Sit-in d’avertissement des syndicats du transport terrestre Troisième hausse consécutive du prix de l’essence, premier mouvement de contestation

Les prix des combustibles ont encore augmenté hier pour la troisième semaine consécutive. D’après le nouveau calendrier des prix publié par le ministère de l’Energie et de l’Eau, le bidon d’essence est en hausse de 500 livres libanaises et celui du mazout de 800 livres. Les 20 litres d’essence 98 octanes seront désormais vendus à 25 300 livres et le bidon d’essence 95 octanes à 24 500 livres, en hausse respectivement de 6,75 % et 7,46 % depuis la mi-novembre. Les autres combustibles ont suivi la tendance, le prix du bidon de mazout passant de 25 600 à 26 400 livres. Le mazout rouge, subventionné par l’État, passe ainsi à 23 400 livres le bidon. Le bidon de kérosène domestique a également accusé une hausse de 800 livres et celui du diesel de 1 000 livres. Le prix de la tonne de fuel-oil a augmenté de 9 dollars, et celui de la tonne de fuel-oil avec 1 % de soufre de 16 dollars. Enfin, les dix kilogrammes de gaz butane seront désormais facturés en magasin à 16 900 livres et les 12,5 kilogrammes à 20 800 livres. Dans ce contexte, les syndicats du transport terrestre ont été les premiers à élever la voix contre ces hausses en se regroupant hier place Béchara el-Khoury. Ce mouvement a également été suivi à Saïda et à Baalbeck. Pour le moment, les représentants du secteur ont opté pour un sit-in en guise d’avertissement, et non une grève, étant donné la situation tendue dans le pays. Mais « la prochaine étape sera une manifestation massive en direction du ministère de l’Énergie et de l’Eau », a mis en garde le secrétaire général du syndicat des chauffeurs publics, Ali Muhieddine. Les divers représentants qui se sont exprimés hier ont réclamé l’arrêt des hausses des prix, certains allant même jusqu’à demander une subvention étatique pour rétablir le prix du bidon d’essence à 20 000 livres. « Ce n’est pas vrai que le Trésor n’est plus en mesure de contenir les prix internationaux, a déclaré le président de la Fédération des chauffeurs des voitures publiques, Bassam Tliss. À ce jour, les recettes de l’État provenant des dérivés pétroliers sont très importantes. » Sur les huit premiers mois de l’année, les taxes prélevées sur l’essence ont en effet rapporté près de 104 millions de dollars au Trésor, contre plus de 543 millions en 2003. Mais actuellement, l’État ne prélève rien sur le bidon d’essence, les taxes ayant été progressivement ramenées à zéro depuis la flambée des prix internationaux. La demande du secteur de maintenir le niveau des prix ne revient donc pas seulement à priver l’État des recettes, ce qui est déjà le cas aujourd’hui, mais aussi à débloquer des fonds supplémentaires pour subventionner directement le prix de l’essence. Ce qui paraît impossible étant donné la situation précaire des finances publiques. D’autant que le programme de réforme, ainsi que le programme d’urgence postconflit signé avec le FMI prévoit au contraire la réinstauration des droits d’accises. Mais le gouvernement ne cesse de reporter cette mesure en attendant un contexte plus favorable.
Les prix des combustibles ont encore augmenté hier pour la troisième semaine consécutive. D’après le nouveau calendrier des prix publié par le ministère de l’Energie et de l’Eau, le bidon d’essence est en hausse de 500 livres libanaises et celui du mazout de 800 livres.
Les 20 litres d’essence 98 octanes seront désormais vendus à 25 300 livres et le bidon...