Focus Ludivine Sagnier, la fille qu’on s’arrache

Elle est à l’affiche de deux films français dans le cadre du Festival du cinéma européen qui démarre le 29 novembre à Beyrouth. Cette petite Lulu ou plutôt Petite Lili (2003) de Claude Miller est devenue, en l’espace de quelques années, la comédienne que tous les réalisateurs s’arrachent. Mystérieuse, troublante ou espiègle, femme enfant ou femme fatale, cette comédienne moderne aurait pu très bien être une actrice de la nouvelle vague. Son regard, où se mêlent étrangement opacité et transparence, bouillonnant et froid, rigide et vibrant, lui permet de jouer dans tous les registres et d’incarner des caractères divers. Ludivine Sagnier aurait ainsi joué dans Le genou de Claire, interprété Baisers volés ou La femme infidèle. C’est après de petits rôles dans Les enfants du siècle que cette « Lutin de la meilleure comédienne » en 1999 joue pour François Ozon Gouttes d’eau pour pierres brûlantes et devient une de ses 8 Femmes. Un tremplin pour l’actrice et un avant-goût des comédies musicales puisqu’elle renouvellera l’expérience pour Christophe Honoré dans Les chansons d’amour. En 2003, son mentor français Ozon la consacre dans son statut de sex-symbol. La carrière de Ludivine est lancée. Bientôt on voit sa petite frimousse partout. Et récemment, c’est pour Claude Chabrol qu’elle fait renaître tous les fantômes des thèmes chers au metteur en scène de la nouvelle vague, à savoir : le meurtre, le sexe et les problèmes du couple. Ludivine Sagnier est donc à l’affiche les lundi 3 et mercredi 5 décembre dans La fille coupée en deux de Claude Chabrol, jeudi 6 et dimanche 9 décembre pour Les chansons d’amour de Christophe Honoré, au Cinéma Six de l’Empire Sofil.