Dénériaz touche le fond

Antoine Dénériaz, le champion olympique de descente, a vécu un week-end catastrophique pour son début de saison de Coupe du monde de ski alpin, en prenant la 48e place du Super G, 24h après sa 39e place en descente. Pendant que le Norvégien Aksel Lund Svindal célébrait son deuxième succès de la saison, devant l’Autrichien Benjamin Raich et le Suisse Didier Cuche, Dénériaz avait le moral dans les chaussettes dans l’aire d’arrivée. À 2 secondes du vainqueur de la descente samedi (le Canadien Jan Hudec), « Tonio » a poursuivi sa dégringolade dimanche, finissant dépité à 3 secondes 4/100es de Svindal. « Ça va être dur ! Ce n’est pas l’engagement qui manque. J’ai tout mis. Je n’arrive pas à analyser. Je vais continuer à bosser et à serrer les dents », soupirait le skieur de Morillon, 31 ans. Après une descente ratée l’an passé, sur le magnifique site de Lake Louise, dont le lac sert de patinoire naturelle, « Tonio » avait réussi une cinquième place en Super G qui lui avait permis de se rassurer. Rien de tout cela, cette année, où son ski semble avoir fui. « C’est catastrophique (pour Dénériaz). Il n’y a rien sur ce qu’il produit. Il est toujours sur la défensive », s’inquiétait Stéphane Sorrel, le responsable de l’équipe de France, qui n’a pas eu beaucoup à se réjouir des autres non plus. Pierre-Emmanuel Dalcin est le seul skieur à être entré dans les points (23e) sur les cinq Français engagés. « Globalement, je suis très déçu de l’ensemble du week-end, commentait Sorrel, dont le meilleur homme a été Adrien Théaux, 8e de la descente. Les leaders ne se sont pas exprimés. Mais je crois aux valeurs du travail. »