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Actualités - CHRONOLOGIE

La Syrie annonce sa participation à la réunion d’Annapolis pour parler du Golan Les principaux acteurs du conflit du Proche-Orient arrivent aux États-Unis

Les principaux acteurs du conflit au Proche-Orient, à l’exception du Hamas et de l’Iran, commençaient hier à arriver à Washington pour tenter de remettre à flots, lors de la conférence d’Annapolis, le processus de paix israélo-palestinien bloqué depuis sept ans. Par ailleurs, après plusieurs jours de tergiversations, la Syrie a annoncé qu’elle participera à cette conférence prévue demain et placée sous l’égide du président américain George W. Bush. Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sont déjà arrivés dans la capitale américaine. Ils doivent tous les deux rencontrer séparément le président Bush aujourd’hui. « Cette conférence est clairement destinée à faire avancer le processus de paix israélo-palestinien et aussi à donner la possibilité d’ouvrir d’autres voies vers la paix » au Proche-Orient, a dit Miri Eisin, porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert. « Je viens à Annapolis pour tenter de réaliser les aspirations et le rêve du peuple palestinien d’établir son État indépendant », a déclaré de son côté M. Abbas à bord de l’avion qui le conduisait aux États-Unis. « Nous souhaitons qu’Annapolis conduise à l’application des résolutions internationales, la feuille de route (un plan de paix international), l’initiative de paix arabe et la vision du président Bush » des deux États, Israël et la Palestine, a-t-il ajouté. La réunion d’Annapolis vise à relancer le processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis environ sept ans, en vue de la création d’un État palestinien. Elle constitue l’effort diplomatique le plus important de l’Administration Bush en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. Les pays de la Ligue arabe, réunis au Caire, avaient décidé vendredi de participer au niveau ministériel à la réunion. La Syrie a attendu l’avant-veille de la réunion pour annoncer sa participation. Elle faisait dépendre sa présence à Annapolis de l’inclusion de la question du plateau du Golan, occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981, à l’ordre du jour. « Le gouvernement de la République arabe syrienne a reçu une invitation émanant du gouvernement américain pour participer à la conférence de paix à Annapolis après l’inclusion du volet syrien à l’ordre du jour », a rapporté l’agence officielle SANA. « La Syrie a accepté l’invitation en dépêchant une délégation officielle conduite par le vice-ministre des Affaires étrangères », Fayçal Mekdad, un ancien ambassadeur aux Nations unies, ajoute l’agence. Les négociations de paix syro-israéliennes sont gelées depuis 2000. Israël a immédiatement salué la décision de Damas, estimant que la présence syrienne pourrait permettre de débloquer les relations bilatérales. « Israël voit d’une façon positive la participation à un niveau élevé de la Syrie à la réunion d’Annapolis », a dit M. Eisin. L’Arabie saoudite sera représentée par son ministre des Affaires étrangères. C’est la première fois qu’un haut représentant du royaume saoudien se retrouvera à la même table qu’un Premier ministre israélien pour discuter du processus de paix au Proche-Orient. La participation saoudienne représente une victoire diplomatique pour Washington. Seuls deux pays arabes, l’Égypte et la Jordanie, ont signé des accords de paix avec l’État hébreu. Dans ce contexte, le roi jordanien Abdallah II, en visite à Ryad, a évoqué avec le roi Abdallah d’Arabie saoudite la réunion sur le Proche-Orient à laquelle leurs deux pays participeront. Les monarques ont évoqué « les efforts internationaux pour relancer le processus de paix dans la région, et en particulier la conférence pour la paix aux États-Unis », a indiqué l’agence officielle SPA, sans plus de détails. Par ailleurs, les chefs des négociateurs israélien, Tzipi Livni, et palestinien, Ahmad Qoreï, devaient se rencontrer en début de soirée à Washington en présence de la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, dans une tentative de dernière minute pour parvenir à une plate-forme commune. Malgré des mois de négociations, Israéliens et Palestiniens n’ont pas réussi jusqu’à présent à se mettre d’accord sur un document commun sur les grandes lignes d’un règlement, mais semblent y avoir renoncé devant l’ampleur du fossé les séparant. Avant même cette réunion, Mme Rice a rencontré son homologue israélienne au cours d’un déjeuner dans sa résidence privée à Washington, a indiqué un haut responsable. Selon un diplomate arabe, les États-Unis ont proposé aux pays arabes la création d’un comité de suivi au terme de la conférence d’Annapolis et la tenue d’une seconde réunion en janvier à Moscou pour traiter, outre les négociations israélo-palestiniennes, des volets libanais et syrien. Mais, comme l’a écrit le New York Times hier, si la réunion d’Annapolis porte énormément d’espoir, les résultats risquent de ne pas être à la hauteur des attentes. De son côté, le mouvement islamiste Hamas a promis de multiplier les attaques contre les forces israéliennes à Gaza et en Cisjordanie après la réunion d’Annapolis, alors que le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et son homologue syrien, Bachar el-Assad, ont estimé quant à eux lors d’un contact téléphonique que la réunion d’Annapolis sur le Proche-Orient était « vouée à l’échec », selon l’agence iranienne ISNA. « La soi-disant conférence de la paix qui doit se tenir dans les prochains jours à Annapolis aux États-Unis n’offre aucun bénéfice pour le peuple opprimé palestinien et a pour objectif de soutenir les sionistes occupants », a aussi déclaré le président iranien.
Les principaux acteurs du conflit au Proche-Orient, à l’exception du Hamas et de l’Iran, commençaient hier à arriver à Washington pour tenter de remettre à flots, lors de la conférence d’Annapolis, le processus de paix israélo-palestinien bloqué depuis sept ans. Par ailleurs, après plusieurs jours de tergiversations, la Syrie a annoncé qu’elle participera à cette...