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PIRATES OF THE CARRIBEAN : AT WORLD’S END Gore Verbinski La semaine dernière, on déplorait la faiblesse du troisième volet des Shrek. Aujourd’hui, c’est au tour du troisième épisode de la saga des Pirates of the Carribean de nous décevoir. Pas par sa faiblesse, loin de là, mais, au contraire, à cause de son trop… plein de tout. Trop long (2 heures 50), trop d’effets spéciaux, trop de tempêtes, trop grand, trop énorme. Et dans ce trop-plein de bonnes intentions, Jack Sparrow se noie. Il en est ainsi également des autres personnages qui sont dilués par la technique du film. C’est dommage, parce que les dialogues cinglants et drôles ont disparu. Les enfants aimeront revoir leurs héros, mais leurs parents risquent fort d’être vite saoulés. Il faut se ressaisir Sparrow ! BLACK BOOK Paul Verhoeven Allez comprendre ce qui se passe dans la tête d’un réalisateur de blockbusters pour faire un film dans sa langue d’origine, à mille lieues de ses grands succès : Basic Instinct, Robocop ou Starship Troopers. Paul Verhoeven, 20 ans après avoir quitté sa terre natale (les Pays-Bas) pour celle fructueuse de Hollywood, y revient avec une perspective très intéressante. Loin de vouloir divertir, Verhoeven a décidé de revenir sur un point de l’histoire de son pays : la fin de la Seconde Guerre mondiale, la résistance et la traque des juifs. À travers l’histoire d’une jeune juive jouée par Carine Van Houten (impeccable !), le réalisateur parle de trahison et de vengeance. Loin du pathos que peut engendrer un tel scénario, Verhoeven nous offre un film glacial et froid, où la trahison et l’horreur sont de rigueur. Le film a été mal reçu. Certains n’ont pas du tout aimé, d’autres ont adoré. À vous de juger. DANS PARIS Christophe Honoré Christophe Honoré, on aime ou on n’aime pas. C’est comme ça. Ce réalisateur de 37 ans est un ancien critique des Cahiers du cinéma, entre autres, et il signe ici son troisième long-métrage. L’avant-dernier en fait. Dans Paris est sorti un an avant Les chansons d’amour, qui faisait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes. Si ce dernier a conquis l’ensemble des spectateurs (on l’attend avec impatience), Dans Paris a reçu un accueil plus partagé. C’est l’histoire de Guillaume et Jonathan, deux frères qui vivent dans le même appartement. L’un est déprimé, l’autre fantaisiste. Tous deux vivent avec leur père dans cet appartement parisien, qui est le théâtre de leurs histoires. Dans l’esprit de la nouvelle vague, Dans Paris veut faire entrer la vraie vie dans le film. Avec Louis Garrel, Romain Duris et Guy Marchand.