Sacrée famille Sydney et Sydney Tamiia Poitier

Sans le nom du milieu, on aurait confondu entre ces deux Poitier et on aurait imaginé voir double pour un instant. Mais aujourd’hui, cette jeune diplômée de la prestigieuse Tisch School of Arts de la New York University et du Stella Adler Conservatory semble prendre le relais de son célébrissime père. Remarquée récemment dans le film Death Proof de Quentin Tarentino, Sydney Tamiia Poitier n’a pas que ses longues jambes fuselées à montrer. La petite a du talent et elle entend le prouver. Ayant déjà donné la réplique à son papa dans Free of Eden, Sydney est une des comédiennes les plus prometteuses de Hollywood. Le papa, lui, n’a pas besoin de présentation. Première vedette noire américaine, le jeune homme, qui a quitté l’école afin de travailler et de subvenir aux besoins de sa famille, est très vite appelé à tourner dans des plaidoyers antiracistes. Graine de violence (1955) de Richard Brooks ou L’Esclave libre (1957) de Raoul Walsh en sont le parfait exemple. En 1958 (déjà !), Poitier obtient une citation aux Oscars et à l’Ours d’argent du Festival de Berlin pour La Chaîne, œuvre de Stanley Kramer. Enfin, en 1963, c’est la consécration avec plusieurs trophées dont un Oscar pour Lillies of the Fields de Ralph Nelson. Dès lors, les succès vont se succéder : Guess Who’s Coming to Dinner (Stanley Kramer) ou In the Heat of the Night (Norman Jewison) sont des titres gravés à jamais dans les annales du cinéma. Mais celui qui s’est avoué lui-même comme une mode, va voir sa cote chuter au box-office devant un déferlement d’autres vedettes noires. 2002 est une date importante pour Poitier, où il se voit décerner un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il est certain que cet acteur a marqué toute une génération et a donné le ton à ses successeurs. Un ton qu’on qualifierait aisément de... clair.