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MARATHON - Plus de 20 000 participants, un même slogan : « Courons pour le Liban » L’Éthiopien Tamrat Ilanso, roi de Beyrouth Tony HAYEK

Même le soleil, qu’on annonçait pourtant absent, a fait son apparition hier pour participer, aux côtés des milliers de coureurs, professionnels, amateurs et anonymes venus des quatre coins de la planète, à la grande manifestation sportive qu’est le marathon de Beyrouth, dans sa cinquième édition. En plus des éléments qui font le charme habituel de la capitale libanaise, les participants se voyaient proposer un parcours d’anthologie, serpentant dans les rues de Beyrouth et sa banlieue, via Chatila, Gemmayzé, Clemenceau, Hamra, Bourj Hammoud, Jisr el-Bacha, la route côtière, Zalka, Jal el-Dib, la Marina Dbayé pour finalement retourner au point d’arrivée, prévu au BIEL. Une ligne d’arrivée qui précisément n’a réservé aucune surprise sur le plan des résultats techniques, l’Éthiopien Tamrat Ilanso remportant l’épreuve devant les deux Kényans Davis Kiplagat Kuino et Michael Chelimo, qui ont devancé de peu un autre Éthiopien, Debele Senbeta. Déjà en tête à mi-course, Ilanso s’est imposé après une échappée en solitaire, améliorant au passage d’une poignée de secondes, avec 2 heures 19 minutes et 46 secondes, son propre record dans l’épreuve qui était de 2 heures 20’ et 51’’. Sous une chaleur estivale, qui favorisait sans doute les participants des pays équatoriaux, le quatuor de tête africain avait faussé compagnie au peloton de suivants à quelques kilomètres de l’arrivée, mais Ilanso prenait le meilleur sur ses camarades d’échappée pour terminer en première position avec deux minutes d’avance sur Kuino et Chelimo, qui franchissaient la ligne d’arrivée presque main dans la main. L’écart était moins resserré chez les dames, chez qui pourtant la domination éthiopienne était encore plus flagrante avec un carton plein aux trois premières places. Adanech Jemilu tirait son épingle du jeu en arrivant première avec une avance de près de sept minutes sur sa compatriote Regasa, qui devançait avec le même écart une autre Éthiopienne, Etaferahu Getahun. Awada et Nehmé en vedette côté libanais Côté local, aucune performance de choix n’est à signaler, même si Hussein Awada, premier Libanais à rejoindre BIEL, a pulvérisé de près de quatre minutes son meilleur temps (2h29’00’’ contre 2h32’53’’), imité par Omar Issa, qui enregistrait un chrono de 2h34’19’’, soit quinze minutes de mieux que sa meilleure performance. Seul Omar Abdellatif, en troisième position, était en deçà de sa forme habituelle, avec un retard de dix minutes sur son propre record. À signaler que ce dernier conserve toujours la meilleure performance libanaise sur la distance, avec 2h27’54’’. Résultats en dents de scie également côté dames, même si Maria Pia Nehmé, fidèle à elle-même, se plaçait première devant May Zeidan et Elga Trad. Maria, qui a signé un temps de 3h20’53’’, soit une dizaine de minutes de plus que son record personnel, est arrivée avec une avance record (vingt-trois minutes) sur May Zeidan, alors que Elga Trad, pour une première participation, a effectué un remarquable exploit en se hissant à la troisième place. Enfin, la plus grande satisfaction était signée Édouard Maalouf, qui a franchi en vainqueur la ligne d’arrivée catégorie chaises mobiles, loin devant ses poursuivants. La Palme d’or à BMA Finalement, la Palme d’or de ce marathon revient incontestablement à la société organisatrice BMA (Beirut Marathon Association), qui a accueilli plus de 20 000 participants (chiffre fourni par les organisateurs) dans une atmosphère de fête, de convivialité et de respect, au milieu d’une ambiance lourde due à la crise politique que traverse le pays. Chapeau donc aux organisateurs, membres de la Croix-Rouge, Forces de sécurité intérieure et de l’armée libanaise, ainsi qu’aux bénévoles de tout poil qui ont su, le temps d’une journée, réunir sous un même slogan « Courons pour le Liban » les Libanais, toutes tendances politiques confondues. Et nul doute que, d’ici à quelques années, et grâce à la ténacité et la volonté de la BMA et sa présidente, Madame May Khalil, le marathon de Beyrouth rejoindra Paris, Berlin, New York et Tokyo comme une étape incontournable dans le calendrier international de la discipline.
Même le soleil, qu’on annonçait pourtant absent, a fait son apparition hier pour participer, aux côtés des milliers de coureurs, professionnels, amateurs et anonymes venus des quatre coins de la planète, à la grande manifestation sportive qu’est le marathon de Beyrouth, dans sa cinquième édition. En plus des éléments qui font le charme habituel de la capitale libanaise, les...