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Événement - Décalage horaire oblige, c’est le Japon qui a pu déguster le millésime 2007 le premier Le beaujolais nouveau est arrivé dans le monde entier

Les premières bouteilles de beaujolais nouveau 2007 ont été débouchées hier dans le monde entier à minuit heure locale, comme le veut la tradition chaque troisième jeudi de novembre. Décalage horaire oblige, c’est le Japon, premier pays étranger consommateur de beaujolais nouveau, qui a pu déguster le millésime avant tout le monde, même si la plupart des festivités programmées dans les grandes villes de l’archipel comme Tokyo, Nagoya, Sendai ou Osaka, ont eu lieu hier soir. De l’autre côté de l’Atlantique, 19 « Festivals du beaujolais nouveau » ont eu lieu aux États-Unis, notamment à Dallas, San Francisco, Los Angeles et Philadelphie. En France, le lancement solennel du vin primeur a eu lieu lors de la fête traditionnelle des Sarmentelles à Beaujeu, la capitale historique du beaujolais, où une procession de brouettes remplies de sarments enflammés a précédé la mise en perce des premiers tonneaux aux douze coups de minuit. Marqué par des vendanges précoces, entamées le 25 août, le beaujolais nouveau 2007 est « un millésime classique, avec de la souplesse et de l’élégance, beaucoup de fruit en bouche, des arômes de framboises cette année », a souligné Dominique Piron, vice-président de l’organisation interprofessionnelle Inter-beaujolais. Petite innovation, le beaujolais nouveau peut maintenant se déguster en version rosée, avec 400 000 bouteilles proposées à la vente, une « goutte d’eau » à côté des 50 millions de bouteilles du beaujolais nouveau classique, dont près de la moitié (47 %) sont vendues à l’étranger. Avec 375 000 hectolitres, le beaujolais nouveau représente un tiers de la production totale du vignoble, les deux tiers restant étant composés par les beaujolais et beaujolais villages, ainsi que les dix crus du beaujolais (Brouilly, Juliénas, Morgon, Saint-Amour...). Malgré la fête et la dégustation, le rite qui se perpétue depuis des décennies grâce à un marketing bien ciblé semble en perte de vitesse alors que l’euro fort pénalise les exportations. « Pour 2007, les commandes en France sont plutôt stables, mais, à l’export, elles sont en légère baisse », explique Franck Duboeuf, directeur général des vins Duboeuf, un des plus gros négociants du beaujolais. M. Duboeuf exprime en particulier son « inquiétude à cause de facteurs extérieurs comme la hausse de l’euro et celle du pétrole, qui renchérit beaucoup les coûts de transport ». Aux États-Unis, la bouteille sera vendue cette année aux environs de 10/12 dollars alors que, jusqu’à présent, on pouvait se la procurer à moins de 10 dollars. « Au Japon, les exportations devraient être en baisse de 10 à 15 % cette année », estime pour sa part Ghislain de Longevialle, président de l’Inter-Beaujolais. Un des principaux importateurs japonais, Asahi Breweries, prévoit d’importer cette année 20 % de bouteilles de moins qu’en 2006. Des chiffres qui ne sont pas de nature à rassurer les 2 500 exploitants du vignoble Beaujolais, en butte à une crise structurelle depuis le début des années 2000, liée essentiellement aux coûts de production devenus trop élevés. Pour aider dans l’urgence une quarantaine d’exploitations au bord de la faillite, l’État a annoncé début novembre le déblocage de 240 000 euros d’ici à la fin de l’année.
Les premières bouteilles de beaujolais nouveau 2007 ont été débouchées hier dans le monde entier à minuit heure locale, comme le veut la tradition chaque troisième jeudi de novembre.
Décalage horaire oblige, c’est le Japon, premier pays étranger consommateur de beaujolais nouveau, qui a pu déguster le millésime avant tout le monde, même si la plupart des festivités programmées...