Irak Nouvelle fusillade impliquant une société de sécurité US à Bagdad : un tué

Une personne a été tuée à Bagdad dans une nouvelle fusillade impliquant une compagnie de sécurité privée américaine, relançant la polémique sur les activités de ses sociétés en Irak. « Il y a eu un incident avec une société de sécurité privée » samedi, a indiqué hier à l’AFP le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf. « Vers 11h30 (08h30 GMT) samedi, dans le quartier d’al-Outaifiyah (nord-ouest de Bagdad), une personne a été tuée par des tirs d’une compagnie privée de sécurité », a déclaré M. Khalaf. « Une enquête a été ouverte. » La porte-parole de l’ambassade des États-Unis à Bagdad, Mirembe Nantongo, a confirmé la fusillade. « Le 10 novembre, la société DynCorp International a informé l’ambassade d’un incident de sécurité à la mi-journée à Bagdad impliquant un véhicule privé et une équipe de DynCorp », a indiqué Mme Nantongo dans un courriel adressé à l’AFP. L’ambassade n’a cependant donné aucun bilan, faisant état « d’informations contradictoires » sur de possibles victimes. « DynCorp enquête sur l’incident et est en contact direct avec le ministère de l’Intérieur », a dit Mme Nantongo. Selon un témoin, un policier, interrogé sur les lieux par l’AFP, la victime est un chauffeur de taxi. Le mitrailleur du dernier véhicule d’un convoi de six voitures 4x4 a ouvert le feu à trois reprises sur le taxi, blessant le conducteur à la poitrine. Transporté par des policiers, il est mort peu après son arrivée à l’hôpital. En septembre, 17 civils irakiens avaient été tués à Bagdad dans une fusillade sanglante impliquant la société privée de sécurité Blackwater qui assure la protection des diplomates américains en Irak. Au moins deux Irakiennes ont été tuées quelques jours plus tard dans un incident du même genre, impliquant cette fois Unity Ressources Group (URG), qui escorte des ONG américaines travaillant pour le gouvernement américain. Les autorités irakiennes ont depuis lors annoncé vouloir les mettre au pas et approuvé fin octobre un projet de loi levant l’immunité des compagnies de sécurité étrangères. Ce projet doit encore être adopté par le Parlement.