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Actualités - CHRONOLOGIE

Football - Une information pour homicide par imprudence ouverte contre le policier auteur du coup de feu La mort d’un tifoso fait planer une menace sur la série A

Le gouvernement italien a réclamé hier des « gestes forts » aux instances du football, n’excluant pas une suspension des championnats, au lendemain des violents affrontements entre supporteurs et forces de l’ordre consécutifs à la mort d’un tifoso tué par un policier. Dans le même temps, l’enquête menée à Arezzo où s’est fait tuer le jeune supporteur de la Lazio, a conduit à l’ouverture d’une information pour homicide par imprudence à l’encontre du policier auteur du coup de feu mortel. « Tout le monde partage la nécessité de gestes forts et significatifs de la part du monde du football », a déclaré la ministre des Sports Giovanna Melandri à l’issue d’une réunion à Rome en compagnie des présidents de la fédération, de la Ligue des clubs et du Comité national olympique (CONI). « Les valeurs du football ont été bafouées à deux reprises parce qu’un jeune supporteur est mort et parce que la violence s’est déchaînée, a-t-elle ajouté. J’ai demandé au sport (à ses dirigeants, ndlr) d’évaluer jusqu’à la possibilité de suspendre les championnats au cours des prochaines semaines. » Le préfet d’Arezzo Vincenzo Giacobbe a quant à lui donné des détails sur les circonstances de la mort de Gabriele Sandri au cours d’un point de presse. Après avoir indiqué qu’une information pour homicide par imprudence était ouverte, il a néanmoins ajouté que cette première qualification pourrait évoluer « dans le sens d’une aggravation ». L’avocat de la famille avait estimé que les faits relevaient de l’homicide volontaire. M. Giacobbe a également expliqué que sur la base de « nombreux témoignages », le policier a « probablement » visé les pneus de la voiture où se trouvait la victime, décédée après avoir été touchée au cou. Effondré Le préfet a aussi expliqué qu’il n’était « pas certain que la rixe pour laquelle sont intervenus nos agents soit lié au football ». Depuis dimanche, l’ensemble des médias italiens avaient évoqué un affrontement entre supporteurs de la Lazio et de la Juventus Turin qui aurait conduit les policiers à intervenir. Le policier mis en cause, cité par le Corriere della Sera, a expliqué : « Je ne visais rien, je ne pointais personne. J’étais au moins à 200 mètres, comment aurais-je pu ? Le premier coup (de feu), je l’ai tiré en l’air et le second est parti alors que j’étais en train de courir, putain de moi. Maintenant je le sais, je suis effondré. » « Ainsi, j’ai détruit deux familles, celle de ce garçon et la mienne... », a-t-il ajouté. Selon le quotidien, le policier, âgé de 31 ans, aurait dû, en vertu du règlement, remettre son arme dans son étui après le premier coup de feu de sommation. À Rome, suite aux violents affrontements qui avaient mis aux prises près de 200 radicaux et forces de l’ordre en soirée près du stade olympique, la préfecture a confirmé qu’il y avait eu 4 arrestations. Par ailleurs, selon l’agence ANSA, les violences ont fait 40 blessés parmi les forces de l’ordre. Enfin le siège du CONI, proche du stade, a subi des dégâts d’un montant d’environ 100 000 euros, selon des experts qui ont inspecté les locaux.
Le gouvernement italien a réclamé hier des « gestes forts » aux instances du football, n’excluant pas une suspension des championnats, au lendemain des violents affrontements entre supporteurs et forces de l’ordre consécutifs à la mort d’un tifoso tué par un policier.
Dans le même temps, l’enquête menée à Arezzo où s’est fait tuer le jeune supporteur de la...