« L’idée du Palais de Tokyo, c’est que le visiteur ne voit pas seulement une exposition, mais qu’il...
Actualités - CHRONOLOGIE
Le Palais de Tokyo entame à Buenos Aires un tour du monde inédit
le 12 novembre 2007 à 00h00
Le Palais de Tokyo, espace de création d’art contemporain à Paris, entame jeudi à Buenos Aires un tour du monde en présentant, pour la première fois hors de ses murs, son projet « Chalets de Tokyo », qui sera décliné en différentes expositions à travers le monde.
« L’idée du Palais de Tokyo, c’est que le visiteur ne voit pas seulement une exposition, mais qu’il vive aussi une expérience », a expliqué son directeur Marc-Olivier Wahler à l’AFP. « C’est notre identité et je crois que nous la partageons avec le Centro Recoleta », où sera présenté dans la capitale argentine jusqu’à fin décembre un premier « Chalet », a-t-il ajouté.
L’exposition d’arts plastiques choisie pour Buenos Aires, baptisée « Midi/Minuit », regroupe une dizaine d’artistes dont les œuvres évoquent le temps et la temporalité.
« Une œuvre d’art est celle qui peut réinventer la notion du temps, celle qui nous ancre dans une réalité parallèle », a expliqué ce Suisse, qui avant de prendre la direction du Palais de Tokyo en 2006 a dirigé le Swiss Institute Contemporary Art (Institut suisse d’art contemporain) de New York.
L’exposition rassemble des artistes français comme Bruno Peinado, Douglas Gordon, Mathieu Mercier, Renaud Auguste-Dormeuil ou Tatiana Trouvé, mais aussi argentins, comme Lucio Fontana, Carlos Herrera et Jorge Macchi.
Marc-Olivier Wahler ne cache pas sa satisfaction d’avoir enfin concrétisé ce projet auquel il croit depuis plusieurs années et qu’il a baptisé « Chalets de Tokyo » parce qu’un « chalet est un lieu où l’on reçoit ses amis ».
« Tout a démarré l’an dernier grâce à Liliana Pineiro (directrice du Centre culturel Recoleta), qui m’a demandé de faire une exposition. J’ai toujours eu envie de lancer les “Chalets” et voila, nous y sommes, dans ce centre qui est le moteur culturel de Buenos Aires », a-t-il expliqué.
Un autre « Chalet » sera montré à Rosario (310 km au nord de Buenos Aires), autre ville argentine à la vie culturelle intense, et d’autres suivront ailleurs en Amérique latine, à Santiago du Chili ou à Bogota.
« On peut frapper un grand coup dans un centre d’art comme Recoleta, mais on peut aussi faire une exposition dans une chambre d’hôtel à Naples, dans une voiture au Maroc, dans une maison en Suisse ou dans une rue de New York », a ajouté M. Wahler en énumérant les projets de l’année 2008.
Avec 320 artistes présentés depuis sa « réinauguration » en 2002 et 350 000 visiteurs par an, le Palais de Tokyo se différencie des autres musées français pour son esprit d’avant-garde et
d’innovation.
« Ce que nous nous sommes proposés de faire, c’est de transmettre ici l’esprit du Palais de Tokyo. Il y a une similitude entre les deux institutions », a expliqué de son côté Liliana Pineiro.
Entre autres particularités, le Palais de Tokyo, institution semi-publique, ouvre ses portes de midi à minuit, concept qu’on retrouve dans l’exposition présentée à Buenos Aires. Chaque jeudi, des activités en parallèle à l’exposition seront offertes jusqu’à minuit, un vrai défi pour le centre Recoleta, selon sa directrice.
Danse, cinéma, « performances », tables rondes, seront organisés dans différents lieux du centre culturel, avec pour fil directeur la thématique du temps et de la temporalité, concept de l’exposition « Midi/Minuit ».
Liliana Pineiro a ainsi demandé à Leon Ferrari, qui a récemment remporté un Lion d’or à la Biennale de Venise, de venir présenter des sculptures réalisées dans les années 60, représentant d’immenses instruments sonores, à l’intérieur desquelles des danseurs évolueront.
Liliana SAMUEL (AFP)
Le Palais de Tokyo, espace de création d’art contemporain à Paris, entame jeudi à Buenos Aires un tour du monde en présentant, pour la première fois hors de ses murs, son projet « Chalets de Tokyo », qui sera décliné en différentes expositions à travers le monde.
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