Dix mille manifestants réclamant la démission du président géorgien Mikheïl Saakachvili se sont rassemblés hier devant le Parlement à Tbilissi pour le troisième jour consécutif. Devant une foule passée de 3 000 à 10 000 manifestants dans la soirée, selon un journaliste de l’AFP, les chefs de file de l’opposition ont annoncé vouloir désormais organiser des manifestations à travers tout le pays. Gougouli Magradze, députée du parti du président, le Mouvement national, a quant à elle appelé M. Saakachvili à accepter la demande de l’opposition d’organiser des élections législatives anticipées. « Nous avons besoin de cela pour maintenir la légitimité du président », a-t-elle déclaré, ajoutant avoir commencé à collecter les signatures de ses collègues pour présenter une loi stipulant que les élections auront lieu en avril 2008. L’ancien président Edouard Chevardnadze, renversé par la Révolution de la rose menée par M. Saakachvili en novembre 2003, l’a également appelé à accepter un compromis. L’entourage du président minimise la grogne sociale et accuse l’opposition d’être à la solde de Moscou.