Cimaises parisiennes

« L’aristocrate et les cannibales » au musée du Quai Branly Le musée du Quai Branly présente une personnalité étonnante, celle du comte hongrois Festetics de Tolna, qui réalisa à la fin du XIXe siècle un périple en Océanie, comme le fait découvrir « L’aristocrate et les cannibales » jusqu’au 13 janvier 2008. L’exposition présente douze étapes du récit qu’en fit le comte (qui publia Chez les cannibales en 1903) à travers des objets qu’il a ramenés, des coupures de presse, des photographies, etc. La carte de la navigation du voyageur constitue le fil conducteur de l’exposition, qui souligne les aspects les plus significatifs du contexte imaginaire, idéologique, ethnographique et historique du Pacifique de la fin du XIXe siècle. Dessins de Caravage au Louvre Le Louvre présente Polidoro da Caravaggio, peintre du XVIe siècle originaire de Caravage comme le plus célèbre Michelangelo Merisi, dont le musée possède la plus belle collection de dessins conservée au monde. « Polidoro da Caravaggio, dessins du Louvre » expose, du 1er novembre au 28 janvier 2008, plusieurs dizaines de dessins, d’une expression fiévreuse, sombre, en clair obscur, de cet artiste « atypique », dont la biographie reste peu connue, indique Dominique Cordellier, commissaire de l’exposition. Polidoro est arrivé à Rome où il a travaillé – comme maçon ! – sur les chantiers du Vatican, sous la direction de Raphaël, qui va le prendre sous sa protection. Génie autodidacte, il se spécialisera dans l’imitation de l’antique pour les façades de palais romains avant de mourir assassiné par un de ses élèves. « Allemagne, les années noires » au musée Maillol Les horreurs de la Première Guerre mondiale vues par les peintres allemands sont au cœur de « Allemagne, les années noires » qui expose, jusqu’au 4 février au musée Maillol à Paris, des œuvres de Dix, Grosz, Beckmann ou Felixmüller. Quelque 250 peintures, dessins ou gravures, signés également Ludwig Meidner ou Walter Gramatté, évoquent les tranchées, les bombardements, les morts tels que les ont vus ou vécus les artistes allemands, eux-mêmes soldats comme Otto Dix. Trois portfolios de dessins de Meidner, Dix et Beckmann évoquent ainsi la réalité du front. Une seconde partie est consacrée à la République de Weimar, ses profiteurs de guerre et sa course au plaisir. L’exposition a été réalisée avec le concours d’historiens allemands. Les œuvres sont ainsi confrontées à des documents d’époque.