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Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - « Itinéraire » et « Promenades », demain samedi à Saïda Sur les traces de Hachem el-Madani...

Une échoppe de barbier transformée en boulangerie. Une parfumerie à l’ancienne (Aatar) aujourd’hui disparue. Un tailleur pour hommes remplacé par un bijoutier. Un calligraphe auquel s’est substitué un magasin de nouveautés. Un marchand de balais et d’objets de vannerie qui a cédé la place à un chausseur pour dames… Un demi-siècle plus tard, Akram Zaatari, de la Fondation arabe pour l’image, est revenu sur les lieux photographiés par Hachem el-Madani, « Le » photographe de Saïda dans les années cinquante, pour confronter, images à l’appui, les transformations de la plus grande cité du Sud. Ayant puisé dans le fonds du Studio Shéhérazade de Hachem el-Madani une quarantaine de clichés en noir et blanc immortalisant, dans les vieux souks, des commerçants et des artisans sur le pas de leurs bazars ou leurs ateliers, Akram Zaatari (avec le soutien du fonds Prince Claus et du ministère du Tourisme) a entrepris de les exposer aujourd’hui sur les lieux mêmes où ils avaient été pris il y a cinq décennies. Le spectateur découvre ainsi, à travers ces anciens portraits qui balisent son parcours dans les vieux souks, le regard particulier, plein de tendresse et de complicité, de Hachem el-Madani, qui captura, le long de ses 55 ans d’activités, une foule de détails qui racontent la ville côtière, son ambiance au siècle dernier, ses habitants, ses us et coutumes. Des archives qui reflètent ainsi l’évolution d’une ville arabe qui a vécu de nombreuses transformations sociétales et politiques. Cette exposition est baptisée par la FAI « Projet Madani ». Car « l’accrochage » s’accompagne d’un livre consacré au photographe disparu, intitulé Promenades, élaboré par Akram Zaatari et Karl Bassil, et qui a pour objectif d’explorer « les relations complexes qui lient un photographe à son studio, ses instruments de travail, l’aire géographique dans laquelle il travaille et, par la suite, sa clientèle ». Voilà pour la première partie d’un projet… en cours, puisqu’il sera suivi d’une phase additionnelle d’une trentaine de photographies également puisées dans le fonds de Hachem el-Madani, mais qui seront exposées hors les murs de la vieille ville… Là où Hachem el-Madani suivait sa clientèle dans les rues, les maisons, les lieux de travail et même les sorties d’excursions familiales. Signalons qu’un car est – gracieusement – mis à la disposition des Beyrouthins qui veulent se rendre à l’exposition. Il prendra son départ du centre Starco, demain samedi à 15h00, pour un tour guidé sur les traces de Hachem el-Madani. Par ailleurs, une séance de signature du livre Promenades est prévue, de 17h00 à 19h00, au restaurant Zawat, sur le front de mer, face au Rest House de Saïda. Z.Z. Informations et réservations : 01/361373.
Une échoppe de barbier transformée en boulangerie. Une parfumerie à l’ancienne (Aatar) aujourd’hui disparue. Un tailleur pour hommes remplacé par un bijoutier. Un calligraphe auquel s’est substitué un magasin de nouveautés. Un marchand de balais et d’objets de vannerie qui a cédé la place à un chausseur pour dames… Un demi-siècle plus tard, Akram Zaatari, de la...