Football - Les Bleus affrontent les Îles Féroé demain en qualifications pour l’Euro 2008 France : « reconstruire et faire peur à nouveau »

Qu’ils soient expérimentés et aient déjà été aux Îles Féroé comme William Gallas ou Jérôme Rothen, ou soient novices comme Hatem Ben Arfa, les Bleus connaissent l’enjeu du match qualificatif à l’Euro, demain, dans cet archipel : « Reconstruire et faire peur à nouveau. » La gifle contre l’Écosse Gallas était blessé contre l’Écosse mais a mal vécu, comme ses équipiers, ce revers lourd de conséquences (1-0). « On est toujours solides, mais cette défaite face à l’Écosse a surpris pas mal de monde, les Anglais m’ont chambré, confie le Gunner. C’est le passé et le plus important, c’est le match à venir. Il faut prendre les six points (en comptant la Lituanie à Nantes le 17 octobre). Il ne faut pas penser au troisième match (l’Ukraine le 21 novembre) pour reconstruire quelque chose et faire peur à nouveau. C’est le passé, le fait de rappeler cette défaite n’est pas une bonne chose. » Souvenirs des Féroé Le 8 septembre 2004, la France, en qualification pour le Mondial, s’était laborieusement imposée 2 à 0, dans une ambiance étrange, alors que les méthodes de Raymond Domenech, fraîchement nommé, surprenaient les Bleus. Sur le terrain, alors défenseur droit, Gallas se rappelle un « match difficile, il faisait froid, il y avait beaucoup de vent ». Rothen, qui était aussi du voyage, en garde à peu près le même souvenir : « C’est toujours un match particulier, le stade est petit, la pelouse n’est pas bonne, il y a le vent, la pluie... » Recette antitraquenard Les « anciens » s’accordent pour parler d’embuscade et ont quelques pistes pour éviter d’y tomber. « C’est un match piège si on ne marque pas dès le début, si on n’est pas patient », analyse ainsi Gallas. Rothen a aussi remarqué que les Féringiens encaissent peu de buts à domicile – « Contre nous, il y a trois ans, contre l’Italie (succès italien 2-1) ou l’Écosse (succès écossais 2-0) cette saison » – et présentent le profil « d’une équipe qui s’accroche, qui joue dans ses 30 mètres ». « Mais bon, on a une exigence de résultat, l’Italie et l’Écosse ont gagné là-bas à l’arraché, on sait ce qu’on a à faire », poursuit le gaucher du PSG, avant de conclure : « À nous d’essayer de faire sauter le verrou le plus vite possible. Mais ce n’est jamais évident et si on n’arrive pas à marquer, il ne faut pas commencer à paniquer. » Confiance Il y a encore un petit décalage entre le discours du sélectionneur Raymond Domenech – « Si on ne prend pas six points contre les Féroé et la Lituanie, on est morts ! » – et celui des joueurs qui misent sur le réservoir de talents en Bleu. « Quand ils prennent un but, ils sont prenables, ils se libèrent, ça fait des espaces, on a pas mal de joueurs capables de faire la différence, je suis sûr que sur 90 minutes on va réussir à s’imposer », assure Rothen. « L’équipe des Féroé joue regroupée, et je ne sais pas si je peux apporter quelque chose, dans cette équipe on a tout ce qu’il faut », note le dernier arrivé, Ben Arfa. « La France n’a pas marqué lors des deux derniers matches? Cela arrive, mais il n’y a pas de problème, dans les deux matches à venir on va montrer que l’on a les joueurs pour », se rassure encore Gallas. Le Gunner va même plus loin. « On ira jusqu’au bout, tout dépend de nous et de l’Écosse », ajoute le défenseur, qui promet : « D’ici là, l’Écosse va faire des faux pas et nous aider un peu. L’Écosse (1re du groupe, la France est 3e) va faiblir et l’Italie (2e du groupe) aussi. » Espérons que Gallas ne se trompe pas comme la fois où il avait lancé : « La France est la meilleure équipe du monde », juste avant la défaite à l’aller en qualifications à l’Euro à Glasgow (1-0).