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Le projet devrait servir à la construction d’une nouvelle route reliant la Ville sainte à Jéricho Israël va confisquer 110 hectares de terres palestiniennes près de Jérusalem

Israël a ordonné la confiscation de 110 hectares de terres près de Jérusalem, faisant craindre aux Palestiniens une relance d’un projet destiné à relier la colonie de Maalé Adoumim à la Ville sainte. Les ordres de confiscation émis fin septembre portent sur 110 hectares répartis sur les localités palestiniennes d’Abou Dis, al-Sawahreh al-Sharqiyeh, Nabi Moussa et al-Khan al-Ahmar, a indiqué à l’AFP Hassan Abed Rabbo, directeur général pour la région de Jérusalem au ministère palestinien des Collectivités locales. Selon lui, ces confiscations visent à « créer un bloc de colonies » autour de Maalé Adoumim, la plus grande colonie juive de Cisjordanie où habitent plus de 30 000 Israéliens, « et empêcher toute continuité territoriale palestinienne avec la vallée du Jourdain ». Dans les ordres remis aux propriétaires des terres et dont l’AFP a obtenu une copie, l’armée israélienne invoque pour justifier ces confiscations à « des fins militaires » et « des mesures destinées à empêcher des actes terroristes ». Selon le journal israélien Haaretz, les terres confisquées devraient servir à la construction d’une nouvelle route reliant Jérusalem à Jéricho en Cisjordanie. « Cette nouvelle route permettra de dégager la zone dite E-1, par laquelle passe l’actuelle la route Jérusalem-Jéricho, au profit d’un projet juif de longue date consistant à construire 3 500 logements et un parc industriel », affirme le journal. De son côté, l’armée israélienne a confirmé avoir confisqué des terres palestiniennes. Son porte-parole a soutenu que cette mesure répondait aux besoins de la construction d’une route reliant le sud de la Cisjordanie à Jéricho et la vallée du Jourdain « pour améliorer la qualité de vie des Palestiniens ». « La construction de cette route est devenue nécessaire en raison de la barrière de sécurité bâtie dans le secteur de Maalé Adoumim », a-t-il dit dans un communiqué. Selon lui, la route projetée, d’une longueur de 15,5 km, sera construite sur 144 hectares de « terres domaniales » et 23 hectares seulement de terres privées. Israël s’était engagé en 2005 auprès des États-Unis à geler un vaste projet de construction dans le secteur dit E-1 censé relier Maalé Adoumim à Jérusalem. Les Palestiniens avaient vivement dénoncé ce projet parce qu’il coupe pratiquement en deux la Cisjordanie, compliquant la création d’un État palestinien viable. L’annonce des confiscations survient alors qu’Israéliens et Palestiniens travaillent sur un « document conjoint » censé servir de base à des négociations sur le statut définitif des territoires palestiniens, en vue d’une réunion internationale sur le Proche-Orient prévue en novembre aux États-Unis. Or, la colonisation juive est l’une des principales questions sur lesquelles ont buté les précédentes négociations. « Nous condamnons cette décision de confisquer des terres palestiniennes au moment où nous tentons de relancer le processus de paix », a déclaré à l’AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat. « L’expansion de colonies, notamment dans la région de Jérusalem, va saper, voire anéantir, ces efforts. Nous appelons le gouvernement israélien à renoncer à cette décision pour donner une chance à la paix », a-t-il ajouté. Un diplomate américain en poste en Israël, tout en refusant de commenter directement la mesure israélienne, a exhorté « les deux parties à s’abstenir de toute action susceptible de porter préjudice aux questions de statut définitif qui doivent être réglées dans le cadre de négociations bilatérales ». L’Égypte a de son côté également critiqué la décision israélienne.
Israël a ordonné la confiscation de 110 hectares de terres près de Jérusalem, faisant craindre aux Palestiniens une relance d’un projet destiné à relier la colonie de Maalé Adoumim à la Ville sainte.
Les ordres de confiscation émis fin septembre portent sur 110 hectares répartis sur les localités palestiniennes d’Abou Dis, al-Sawahreh al-Sharqiyeh, Nabi Moussa et...