Afrique Violents combats en RDCongo entre rebelles et forces armées

L’ex-général Laurent Nkunda a annoncé hier, à l’AFP, le lancement d’une « offensive active » contre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) au Nord-Kivu, où des combats à l’arme lourde ont repris dans la matinée après une brève accalmie. « Nous refusons aujourd’hui le cessez-le-feu », instauré le 6 septembre sous forte pression de l’ONU et violé à plusieurs reprises dans la province, a déclaré le général déchu, un tutsi congolais. Un officier des FARDC a confirmé à l’AFP la reprise des combats. Les affrontements entre FARDC et insurgés ont débuté fin août. Kinshasa a appelé insurgés et miliciens de groupes armés locaux à rejoindre le processus national de réforme de l’armée, se refusant à toute négociation avec Nkunda. Khartoum accusé d’avoir rasé une ville du Darfour et d’en attaquer une autre L’armée soudanaise a été tour à tour accusée hier d’avoir rasé une ville du Darfour en représailles au raid meurtrier du 29 septembre contre la force de paix africaine et d’en attaquer une autre, tenue par un mouvement signataire de la paix avec le régime de Khartoum. Un chef rebelle, Souleimane Jamous, a affirmé dans la matinée que l’armée soudanaise avait rasé la ville de Haskanita. En soirée, le Mouvement de libération du Soudan, le seul à avoir signé un accord de paix avec Khartoum, a indiqué que l’armée bombardait la ville de Mohajiriya, à l’est de Haskanita, en « violation » de cet accord signé en 2006. Il n’a pas été possible de confirmer l’attaque auprès d’autres sources. L’armée soudanaise a nié avoir détruit Haskanita, pourtant le bureau de l’ONU au Soudan avait annoncé dimanche qu’il avait constaté la destruction de la ville le 6 octobre. L’ambassade des États-Unis à Khartoum a fermement condamné la destruction de Haskanita, indiquant que « la violence semble s’étendre à (la ville) proche de Mohajiriya ».