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Les transfusions sanguines, entre le mal et le bien

Les transfusions sanguines causeraient plus de mal que de bien, car le sang quand il est stocké perd une composante clé dans les minutes qui suivent son prélèvement, selon des chercheurs américains. L’oxyde nitrique facilite le transfert d’oxygène des cellules des globules rouges du sang aux tissus, mais il commence à être perdu dans les trois heures qui suivent le prélèvement sanguin, selon deux études du centre médical de l’Université de Duke, publiées dans Proceedings of the National Academy of Sciences. « La question de savoir si le sang transfusé pourrait être potentiellement mauvais pour les patients est un des problèmes majeurs auxquels est confrontée la médecine américaine », a indiqué Jonathan Stamler, un professeur de médecine cardio-vasculaire et pulmonaire à Duke. « En principe, nous avons maintenant une solution au problème de l’oxyde nitrique, nous pouvons le restituer, mais cela doit être avalisé par des tests cliniques », a-t-il ajouté. L’équipe de Stamler est en effet parvenue à augmenter le flux sanguin dans les cœurs de chiens privés d’oxygène, en ajoutant de l’oxyde nitrique au sang stocké. La prochaine étape consiste à déterminer si cette technique marche aussi pour les humains. Plusieurs études récentes montrent que les patients transfusés ont une plus grande propension à faire des attaques cardiaques, des défaillances cardiaques et même à en mourir. Mais c’est la première étude qui établit pourquoi. « L’oxyde nitrique dilate les petits vaisseaux sanguins permettant aux cellules des globules rouges de passer et de délivrer l’oxygène », a dit M. Stamler. « Si les vaisseaux sanguins ne peuvent pas s’ouvrir, les cellules des globules rouges refluent dans les vaisseaux et les tissus ne sont pas oxygénés. Le résultat peut être une attaque cardiaque et même la mort. » L’oxyde nitrique peut avoir aussi une influence sur la flexibilité des cellules sanguines. Les études montrent que les cellules des globules rouges deviennent plus dures alors que le taux d’oxyde nitrique diminue, rendant le passage dans les petits vaisseaux encore plus difficile.
Les transfusions sanguines causeraient plus de mal que de bien, car le sang quand il est stocké perd une composante clé dans les minutes qui suivent son prélèvement, selon des chercheurs américains.
L’oxyde nitrique facilite le transfert d’oxygène des cellules des globules rouges du sang aux tissus, mais il commence à être perdu dans les trois heures qui suivent le...