Une nouvelle accueillie avec bonheur

Les trois lauréats du Nobel de médecine ont accueilli avec bonheur la nouvelle qu’ils partageaient la prestigieuse récompense pour des recherches menées en parallèle. « Je n’ai jamais travaillé avec eux, mais bien sûr nous avons été en contact », a déclaré à la radio suédoise publique Martin Evans, qui s’apprêtait à passer une journée ordinaire à ranger la maison de sa fille. « Je suis absolument ravi. C’est l’apogée d’une carrière », a-t-il ajouté. « C’est un grand honneur pour tous ceux, présents et passés, qui ont travaillé avec moi », a déclaré pour sa part Mario Capecchi, également interrogé sur la radio publique suédoise. Réveillé à 3 heures du matin de son « profond sommeil », il a indiqué qu’il travaillait toujours à temps complet sur un nouveau projet qu’il venait « juste de commencer et qui devrait durer 20 ans ». Âgé de 70 ans, il espère que leurs découvertes leur permettraient « d’avoir de meilleurs médicaments et de mener à l’avenir des vies en meilleure santé. » Pour Olivier Smithies, cette distinction signifie que « son nom restera pour quelque chose qui a aidé les autres gens ». « Je suis ravi d’être le lauréat parce que je suis heureux d’être associé avec mes colauréats », a-t-il poursuivi. Et d’indiquer qu’il avait mis trois ans pour réaliser avec succès sa première expérience sur la neutralisation de cellules une fois qu’il avait eu l’idée. Il estime que leurs recherches « ont eu un effet à travers le monde, car la capacité de comprendre le fonctionnement d’un gène est vitale pour comprendre la complexité de la vie ». Rappelons que les trois chercheurs avaient déjà reçu ensemble en 2001 le prix américain Lasker, souvent considéré comme l’antichambre du Nobel.