Fort développement de la filiale au Liban de la société de logiciels financiers Murex, leader en Asie pour la deuxième année consécutive, selon « Risk Magazine »

À l’issue d’un sondage mené auprès des utilisateurs bancaires à travers toute l’Asie, Risk Magazine a désigné la société Murex leader dans son domaine en Asie en 2007, pour la deuxième année consécutive. En début d’année, la société avait été consacrée première dans le monde pour l’année 2006, après avoir été première aussi déjà en 2005. Murex, dont le management comprend nombre de Libanais, conçoit et commercialise à travers le monde des systèmes de gestion de produits financiers (pricing, gestion de risque et administration). L’une de ses plus importantes filiales se situe à Beyrouth, où elle connaît un fort développement. Risk Magazine classe les systèmes bancaires selon plusieurs critères, comme le pricing, le trading, la gestion de limites ou la mesure du risque de marché. Classée première, la société Murex a obtenu un score de 48 points en Asie, contre 21 points pour le second, Reuters, et 15 points pour le troisième, Sungard. L’activité en Asie a été portée par le développement sans pareil des marchés émergents depuis plus de cinq ans. Les activités de Murex dans cette région couvrent notamment l’Inde, la Chine, la Corée, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande, sans parler des marchés plus mûrs comme le Japon, Singapour et l’Australie. Pour Fady Chamieh, membre du comité exécutif de Murex, la clé du succès de la société, malgré un environnement très compétitif, réside dans sa « double compétence ». « Les marchés financiers ont généré dans les 15 dernières années une multitude de produits de plus en plus complexes à gérer, explique-t-il. Le rythme d’innovation est effréné car il se calque sur des conditions macroéconomiques changeantes. Par exemple, de nombreux instruments ont été créés en période de taux d’intérêt bas pour augmenter les rendements des divers investissements financiers. La réponse que doit apporter un éditeur de logiciels est double : d’un côté il faut concevoir une architecture technique souple et évolutive pour accompagner l’innovation, et de l’autre il faut développer les compétences financières pour intégrer la gestion des nouveaux instruments dans nos produits à un rythme soutenu. C’est cette double compétence, associée à un inlassable travail de fonds sur plusieurs années, qui nous assure aujourd’hui notre position. » « Notre activité à Beyrouth compte pour beaucoup dans la consolidation de notre position », ajoute pour sa part Élias Eddé, responsable du développement et chargé des activités de production de Murex au Liban. Selon lui, le marché mondial devient si compétitif qu’il est difficile de rester passif. « La responsabilité de Murex Beyrouth est de nous aider à passer du stade de l’artisanat, qui caractérise beaucoup de sociétés informatiques, à celui d’industrie. Notre société de Beyrouth est actuellement à la pointe, et ce n’est pas la moindre de nos fiertés », souligne-t-il. Pour Salim Eddé, l’un des fondateurs de la société, le développement de l’activité à Beyrouth marque aussi une volonté affichée par Murex de ne pas laisser le Liban en reste malgré un environnement politique des plus difficiles. « Nous souhaitons prouver qu’il est possible de développer une activité de pointe au Liban, avec une équipe du plus haut niveau », affirme-t-il. Mais pour renforcer sa compétitivité, Murex doit sans cesse innover, ajoute M. Chamieh : « Être premiers dans les sondages ne constitue pas un objectif en soi. Nous sommes heureux de l’être, mais nous devons garder une dose d’humilité : il nous reste tant de choses à améliorer ! Cela étant, la roue tourne et les concurrents se rapprochent. » La société prévoit ainsi l’introduction d’une nouvelle version de logiciel en 2008. Cette version « repoussera très loin les limites des plates-formes actuelles. Nos clients pourront introduire des produits complexes plus facilement et assurer une analyse de risque bien plus profonde qu’aujourd’hui. Un avantage déterminant dans le contexte actuel de forte volatilité des marchés », conclut le responsable de Murex.