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Zeina : « Je me referai une virginité, pour garder mon homme »

Elle s’appelle Zeina. Elle a 42 ans, elle est célibataire. Standardiste, issue d’un milieu « assez conservateur et pieux », elle a toujours été « jusqu’au bout » dans ses relations, « malgré les problèmes qui s’ensuivaient ». En effet, « mes copines me regardaient d’un mauvais œil et ne cessaient de me répéter qu’aucun homme ne voudrait de moi », se souvient-elle. « Lorsque mon frère l’a appris par hasard, il m’a insultée, battue et traitée de pute, dit-elle d’une voix amère. Il ne m’adressait plus la parole et ignorait jusqu’à mon existence, alors qu’il changeait de copines comme de chemises. Finalement, j’ai quitté la maison et j’ai loué un deux-pièces à proximité de mon travail. J’avais 27 ans. » C’est à 19 ans que Zeina a eu sa première expérience sexuelle. « Il avait 25 ans et vivait dans le quartier, raconte-t-elle. Nous nous croisions souvent le matin. Puis un jour, il m’a invitée au cinéma, mais nous nous sommes retrouvés dans son chalet. J’ai appelé mes parents pour leur dire que j’allais passer la nuit chez une amie. » Leur relation a duré trois ans. « Il venait de terminer ses études en médecine et voulait poursuivre sa spécialisation aux États-Unis. De plus, notre relation commençait à lui peser. En fin de compte, je n’étais qu’une simple secrétaire. Lorsqu’il a été accepté, il est parti sans se retourner. Je ne l’ai plus jamais revu. » Un an plus tard, Zeina rencontre un placier dans une compagnie pharmaceutique qui « m’a promis monts et merveilles ». « Mais lorsque je suis tombée enceinte, il a tout fait pour que je subisse une IVG, dit-elle, la voix enrouée. J’ai eu par la suite plusieurs relations passagères, et je cherchais à blesser mes partenaires comme je l’avais été. » Depuis plus de onze ans, toutefois, Zeina entretient une relation avec un homme d’affaires de vingt-cinq ans son aîné. Marié et sans enfants. « Je ne l’aime pas, mais je me suis habituée à sa présence. Il est généreux et me fait beaucoup rire. Mais cette relation commence à me peser. Je cherche une certaine stabilité dans ma vie, qu’il n’est pas prêt à m’assurer, parce qu’il a peur du “qu’en-dira-t-on”. Il ne veut pas divorcer et insiste pour que notre “affaire” reste clandestine. Si je suis toujours avec lui, c’est parce que j’ai besoin d’amour et d’attention. Notre relation m’a éloignée de tous mes amis, tellement il est possessif. Mais je ne suis plus prête à accepter cette situation. D’ailleurs, j’ai déjà commencé à chercher ailleurs. Je veux un homme qui soit fier de moi, avec qui je pourrais fonder une famille. Quand je le trouverai, je quitterai tout et me referai une virginité. Rien que pour le garder. »
Elle s’appelle Zeina. Elle a 42 ans, elle est célibataire. Standardiste, issue d’un milieu « assez conservateur et pieux », elle a toujours été « jusqu’au bout » dans ses relations, « malgré les problèmes qui s’ensuivaient ». En effet, « mes copines me regardaient d’un mauvais œil et ne cessaient de me répéter qu’aucun homme ne voudrait de moi », se...