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« On n’a pas à la juger… mais on la préfère vierge »

Ils acceptent de plus en plus d’épouser une femme ayant vécu sa vie sexuelle. Ils ont toutefois au fond de leur esprit la vision traditionnelle du drap nuptial maculé de sang. Quelle que soit leur éducation. Ahmad, jeune avocat de 26 ans, explique ainsi qu’il préfère que sa femme soit vierge, d’autant qu’il attache une grande importance aux « interdits » définis par la religion. « Je ne jugerais pas toutefois une femme ayant dépassé le cap des 30 ans, puisqu’elle se trouve dans une situation spéciale, signale-t-il. Mais une jeune fille de 20-25 ans peut attendre. Pourquoi se précipiter ? » Remarquant qu’il est de ceux qui croient « fermement » que les interdits de la société et de la religion doivent s’appliquer aux deux sexes, Ahmad note que « la femme peut exiger à son tour un mari qui n’a pas eu de relations sexuelles avant elle ». « Mais cette dernière n’a pas les moyens de le vérifier, contrairement aux hommes, constate-t-il. Dans mes relations, je pose des limites et je m’attends à ce que ma compagne en fasse de même. Si elle est du genre facile, je ne penserai jamais à l’épouser. Mais en fin de compte, je préfère que la femme soit honnête. Et malheureusement, avec l’hyménoplastie, les hommes ne peuvent plus savoir si leur femme est réellement vierge ou si elle les trompe. » Sami, pour sa part, n’attache pas d’importance à la virginité de la femme. « Je ne voudrais pas toutefois d’une femme facile qui accepterait de coucher avec le premier venu, dit-il. Malheureusement, une grande majorité des jeunes filles libanaises ne savent plus poser des limites. Elles n’ont plus de respect pour leur propre personne. Personnellement, je fuis ce genre de femmes. Je ne cherche pas à m’amuser. Je suis quelqu’un de sérieux dans les relations, même si elles n’aboutissent pas au mariage. » « Je ne traite pas la femme comme un objet, mais comme une personne à part entière, déclare de son côté Fadi. Je n’ai pas le droit de la juger si elle a perdu sa virginité dans un moment d’étourderie et de frivolité. Et cela ne signifie pas non plus qu’elle se comportera de cette façon durant toute sa vie. L’important c’est que nous nous entendions sur les choses essentielles dans notre relation et que nous jetions des bases solides pour l’avenir. Sans aucun doute, je préférerais qu’elle soit vierge. Parce qu’il se peut que cette relation lui pose des problèmes psychiques. Dans ce cas, je dois être à ses côtés. » Hadi et Samer, quant à eux, estiment que la virginité de la femme ne les regarde pas. Rejetant toutes « ces traditions et mentalités désuètes », ils avouent préférer une « femme expérimentée ». « Ce n’est pas cette membrane qui rend une femme vierge, mais tout un comportement, remarque Hadi. L’important c’est qu’elle soit décente. »
Ils acceptent de plus en plus d’épouser une femme ayant vécu sa vie sexuelle. Ils ont toutefois au fond de leur esprit la vision traditionnelle du drap nuptial maculé de sang. Quelle que soit leur éducation.
Ahmad, jeune avocat de 26 ans, explique ainsi qu’il préfère que sa femme soit vierge, d’autant qu’il attache une grande importance aux « interdits » définis par...