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Comment le Paris-SG s’évite la crise

Contrairement aux saisons passées, où chaque série de contre-performances entraînait quasi automatiquement un psychodrame, et ces fameuses crises saisonnières, le Paris-SG, 13e de L1 après sa défaite face à Bordeaux, vit paradoxalement dans le calme sa situation peu envieuse. Radiographie d’un club qui est peut-être en train de changer. L’aura de Le Guen Le technicien breton y est effectivement pour beaucoup. Sa présence au sein de ce club névrotique depuis des années semble le rassurer de façon transversale, du supporteur en passant par son président jusqu’aux actionnaires. Avec peu de moyens alloués, Le Guen ne peut de toute manière pas faire de miracles comme il l’a laissé entendre cette saison. Du coup, ces messages distillés sur la patience nécessaire, le besoin de lui laisser du temps, sont pour l’instant entendus. Pourtant, certains de ses choix, comme celui de se passer de Pauleta ou Yepes notamment face à Bordeaux, auraient pu déclencher au moins quelques bribes de critiques. Mais pour l’instant, son capital confiance reste extrêmement solide. Des supporteurs (pour l’instant) assez calmes Ce phénomène n’est pas encore très criant, mais le travail du Paris-SG avec ses supporteurs, dont la mort de l’un d’entre eux la saison passé a toutefois montré que leurs maux étaient loin d’être réglés, paie peut-être en ce début de saison. Certes, il n’y a pas encore péril en la demeure au niveau du classement. Mais à situation similaire au niveau comptable la saison passée, la tension était nettement plus palpable. Là encore, la personnalité de Le Guen et son CV d’ancien Parisien n’y sont pas étrangers. Le technicien, à plusieurs reprises, s’est entretenu avec certains des leaders des groupes de supporteurs. La mouvance des supporteurs est par essence incontrôlable, mais elle semble pour l’instant contenue. Un président qui ne fait pas de vagues Alain Cayzac n’aime pas les conflits, c’est une évidence. Cet « historique » du club répète depuis sa prise de fonction qu’il sait ce qui manque au Paris-SG : du temps. Et si certaines de ses décisions sont sujettes à la critique, force est de reconnaître qu’il n’a jamais eu un mot plus haut que l’autre, et place Le Guen et ses joueurs dans un confort qui tranche notamment avec son prédécesseur Pierre Blayau. Même si depuis son arrivée, le Paris-SG a terminé 15e de L1 la saison dernière, et battu un triste record de cinq matches sans victoire au Parc, sa personnalité consensuelle peut servir pour bâtir sur la durée. Des actionnaires discrets Issu du monde des affaires, là où le secret est roi, le trio d’actionnaires du Paris-SG, Butler Capital Partners-Colony Capital-Morgan Stanley, transpose cette loi d’airain au club parisien. Malgré quelques désaccords, Sébastien Bazin et Walter Butler ne laissent absolument rien transparaître, ne parlant quasiment jamais à la presse, dégageant le couple président-entraîneur de toute pression. En interne aussi, les actionnaires ne s’immiscent pas dans la gestion de Cayzac ou de Le Guen, ce qui n’est pas le cas dans tous les clubs. Le contrat est clair de toute façon : si un jour le couperet doit tomber, leur profil ne laisse guère de place au doute, il tombera. Quelques promesses malgré tout Si le Paris-SG a perdu dimanche face aux Girondins (2-0), encaissant sa deuxième défaite de la saison et livrant sans doute son plus mauvais match au parc des Princes, le club parisien, depuis l’arrivée de Le Guen, ne perd pas beaucoup. Au niveau comptable, cela ne transparaît pas, mais le Paris-SG a par intermittence délivré des signes encourageants dans le jeu, et, en tout cas, n’a jamais été pris en défaut quant à l’état d’esprit. Ce ne sera peut-être pas suffisant pour crever l’écran, mais...
Contrairement aux saisons passées, où chaque série de contre-performances entraînait quasi automatiquement un psychodrame, et ces fameuses crises saisonnières, le Paris-SG, 13e de L1 après sa défaite face à Bordeaux, vit paradoxalement dans le calme sa situation peu envieuse.
Radiographie d’un club qui est peut-être en train de changer.

L’aura de Le Guen
Le technicien...