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Histoire - Tout pour séduire : un centre de recherche informatisé, une « salle du trésor », des visites guidées... Amsterdam rouvre ses archives et y invite le grand public

Relogées depuis peu dans un monumental immeuble Art déco ayant abrité l’ancienne Compagnie néerlandaise du commerce, les Archives municipales d’Amsterdam, parmi les plus grandes au monde, veulent se défaire de leur image d’institution poussiéreuse et séduire le grand public. «S’étendant sur plus de 40 km, nos archives sont immenses, plus grandes que celles de Paris ou Rome par exemple. Et pour cause, nous n’avons eu ni incendies ni révolution », explique André Hirs, le porte-parole de cette institution. Et c’est bien pourquoi les Archives commençaient à se trouver à l’étroit sous leur ancien toit, dans la banlieue de la ville. En outre, le bâtiment qui les accueillait n’était plus adapté au public et aux chercheurs du XXe siècle. Situé le long des canaux du centre-ville, le nouvel immeuble, surnommé « De Bazel » du nom de son architecte, est l’ancien siège de la Compagnie néerlandaise de commerce, héritière de la Compagnie des Indes. De style Art déco et imprégné de symboles philosophiques, le bâtiment offre aux étages une vue plongeante sur deux cours intérieures, transformées en foyers, librairie, café. Les murs sont fraîchement repeints, les mosaïques aux motifs orientaux, rappelant le commerce entre les Pays-Bas et « les Indes », sont restaurés. Bien que l’inauguration officielle par la reine Beatrix n’ait lieu qu’en septembre, les Archives ont déjà ouvert leurs portes au public depuis le mois d’août. « Nous accueillons deux ou trois cents personnes en moyenne, quotidiennement. Dans l’autre bâtiment, lorsque nous avions 120 visiteurs en une journée, c’était un grand succès », se félicite M. Hirs. Pour ne pas attirer que les chercheurs, les Archives se sont donné « six piliers » pour séduire le public : un centre de recherche informatisé, une « salle du trésor » (l’ancien sous-sol qui servait de chambre forte, où sont exposés en permanence les chefs-d’œuvre des Archives, retraçant l’histoire de la ville), une salle d’exposition, des visites guidées, une cafétéria et une librairie. « De Bazel » dispose également d’une salle de projection, de salles de conférence et de réunion, et est étudié pour abriter des conférences et colloques. Le bâtiment est réparti en zones climatiques, doté d’équipements, présentés comme « parmi les plus modernes », pour l’archivage et la préservation de documents, parchemin, papier, bandes magnétiques, dessins, photographies, pellicules. Petit à petit, les documents qui peuvent être digitalisés sont proposés à la consultation par Internet. « Contrairement à ce qu’on croit, cela incite les gens à venir ici, car tôt ou tard vient l’envie de toucher, sentir les documents recherchés », dit le porte-parole. L’institution abrite également des archives extérieures dont l’importance pour la ville est avérée. C’est le cas des archives du Concertgebouw d’Amsterdam, la salle de concerts et l’orchestre mondialement connus.
Relogées depuis peu dans un monumental immeuble Art déco ayant abrité l’ancienne Compagnie néerlandaise du commerce, les Archives municipales d’Amsterdam, parmi les plus grandes au monde, veulent se défaire de leur image d’institution poussiéreuse et séduire le grand public.
«S’étendant sur plus de 40 km, nos archives sont immenses, plus grandes que celles de Paris...