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Actualités - CHRONOLOGIE

INITIATIVE - Avec un programme pour le ramadan, le théâtre ouvre ses portes officiellement en novembre Le Babel de Jawad el-Assadi, un pont entre deux rives

Autrefois salle de cinéma située à la rue Marignan (en allant vers l’AUH), l’espace est devenu, à l’initiative du metteur en scène irakien Jawad el-Assadi, le théâtre Babel. Une initiative prometteuse – visant à joindre les différentes cultures – et qui démarre par un programme pour le ramadan avant d’annoncer l’ouverture officielle des lieux au mois de novembre. «Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. » Genèse, chapitre 11, versets 1 à 9. Étant représentée comme un des péchés collectifs de l’humanité, l’histoire de la tour de Babel, image de la volonté des hommes de toucher le ciel, se termine dans la Sainte Bible par la confusion des langues. Pris dans un tout autre sens, le nom Babel de la salle de théâtre dirigée par Jawad el-Assadi fait référence au mélange des langues, donc des cultures. « C’est un projet qui occupe mon esprit depuis très longtemps. Nomade et errant de pays en pays pour assurer mes représentations théâtrales et exprimer ma vision de l’art, j’ai enfin posé mes valises à Beyrouth, que je considère comme au cœur de la culture du Moyen-Orient » , confie l’homme de théâtre. Mon objectif est simple, poursuit-il : créer une plate-forme, une sorte de plaque tournante où viendraient se verser toutes sortes de disciplines artistiques qui, à long terme, contribueraient à la constitution d’une société civile. » Certes, ce bâtisseur de rêves aurait aimé créer cet espace à Bagdad (d’où la nostalgie du nom), mais il lui était impossible de le faire, la capitale de l’Irak étant ce qu’elle est aujourd’hui et la culture n’occupant plus une grande place dans la vie quotidienne. En hommage à sa ville natale et à sa mémoire, el-Assadi va se nourrir de cette culture riche et cosmopolite, et instaurer un trait d’union avec la capitale libanaise. « Beyrouth serait ainsi la fenêtre de l’Orient vers l’humanité, car si la culture arabe ne s’ouvre pas au reste du monde, elle risque fortement de se scléroser », souligne Jawad el-Assadi. Dans le but de rassembler tous ceux qui ont encore la flamme en eux, Babel est ce grand rêve qui prend actuellement forme grâce aux efforts assidus d’un homme mû par une passion dévorante qu’il voudrait contagieuse. « J’aimerais que cet espace soit un lieu chaleureux, accueillant, et que l’être-artiste se retrouve loin du monde politique confus et obscur », affirme-t-il . La saison, qui débute avec un programme musical pour le ramadan, comprendra par la suite un panachage de manifestations théâtrales, poétiques ou musicales. « Des expressions de l’art oriental et occidental, avec une importance donnée aux récitals poétiques », insiste el- Assadi. Et de conclure : « Les ateliers de travail auront également leur importance dans cet espace car ils contribueront à créer une interaction et une dynamique positives. » Babel, un lieu de rassemblement. Plus encore, un pont entre les cultures diversifiées. Programme Mercredi 19 et jeudi 20 septembre : récital de Soumayya Baalbacki. Samedi 22 septembre : soirée traditionnelle irakienne de Sahar Taha et des musiciennes de Ashtarout. Lundi 2 et mardi 3 octobre : récital de musique de Nassir Chammeh. Vendredi 5 et samedi 6 octobre : soirée poétique de Zahi Wehbé en musique. Dimanche 7 octobre : récital de Ziad el-Ahmadieh. Jeudi 11 et vendredi 12 octobre : concert de Jahida Wehbé. Tous les programmes débutent à 21h30. Colette KHALAF
Autrefois salle de cinéma située à la rue Marignan (en allant vers l’AUH), l’espace est devenu, à l’initiative du metteur en scène irakien Jawad el-Assadi, le théâtre Babel. Une initiative prometteuse – visant à joindre les différentes cultures – et qui démarre par un programme pour le ramadan avant d’annoncer l’ouverture officielle des lieux au mois de...