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Poutine menace de limiter les investissements étrangers dans son pays Russes et Américains discutent à Paris du bouclier antimissile

Des représentants russes et américains ont entamé hier à Paris un deuxième round de consultations sur le projet américain d’installer un bouclier antimissile en Europe, qui suscite la vive opposition de Moscou, a-t-on appris de source diplomatique russe. « Les pourparlers sont en cours. Ils viennent de commencer », a déclaré à l’AFP une source diplomatique russe. Un premier round de consultations s’est tenu fin juillet à Washington. Le projet américain d’installer un bouclier antimissile en Europe vient de dominer l’essentiel des discussions, vendredi à Sydney, entre le président George W. Bush et son homologue russe Vladimir Poutine. Les États-Unis souhaitent installer des éléments de leur bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, afin de répondre à une éventuelle menace venant de pays « voyous » comme l’Iran. Mais Moscou y voit une menace directe pour sa sécurité et a proposé à Washington d’y renoncer et d’utiliser, entre autres, le radar de Gabala en Azerbaïdjan, jusqu’ici sans succès. Des experts azerbaïdjanais, russes et américains doivent étudier cette proposition russe le 15 septembre à Bakou. Les États-Unis ont transmis hier de « nouvelles propositions » aux Russes, a déclaré un haut responsable américain. Les deux parties doivent se retrouver le 3 octobre à Moscou pour une nouvelle rencontre, a précisé le secrétaire d’État américain adjoint au Contrôle des armements et à la Sécurité internationale, John Rood. Poutine optimiste Entre-temps, le président russe Vladimir Poutine a estimé hier qu’un accord sur le bouclier antimissile américain était encore possible entre les États-Unis et la Russie. « Tout n’est pas perdu, il nous reste encore une part d’optimisme », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, à des journalistes russes lors d’une visite officielle à Abou Dhabi. « En ce qui concerne nos divergences, elles ont toujours existé et existeront toujours dans un tel volume de relations. Nous avons des approches différentes sur de nombreuses questions internationales. C’est naturel. La question principale, c’est comment régler ces problèmes », a-t-il poursuivi. « On peut chercher la confrontation, on peut brandir les armes, on peut se faire peur l’un à l’autre, mais on peut aussi chercher des compromis et se mettre d’accord. Nous aimerions suivre ce (dernier) chemin », a ajouté le président russe. Sur un autre plan, M. Poutine a menacé de limiter les investissements étrangers dans son pays si les États-Unis « continuent à faire de même ». « Ils ont adopté une loi limitant les investissements étrangers, créant un conseil national ou quelque chose de ce genre dont les responsables des services spéciaux font partie », a-t-il dit. « Il fut une époque où nos possibilités économiques étaient limitées et où on nous demandait d’ouvrir notre économie. Maintenant que ces possibilités existent chez nous, d’autres pays, nos partenaires, prennent des mesures dans la direction opposée et ferment ou créent les conditions d’une fermeture de leur marché pour les investissements », a-t-il poursuivi. « Évidemment, si cela continue, nous serons obligés de prendre des mesures adéquates pour protéger nos intérêts », a-t-il mis en garde, sans plus de précisions.
Des représentants russes et américains ont entamé hier à Paris un deuxième round de consultations sur le projet américain d’installer un bouclier antimissile en Europe, qui suscite la vive opposition de Moscou, a-t-on appris de source diplomatique russe. « Les pourparlers sont en cours. Ils viennent de commencer », a déclaré à l’AFP une source diplomatique russe. Un premier round...