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Cinéma « The Dead Girl » primé à Deauville pour son « époustouflante » puissance

Le second long-métrage de Karen Moncrieff, « The Dead Girl », une intrigue glauque et dure mais terriblement puissante, a remporté dimanche soir le Grand Prix du 33e Festival du cinéma américain de Deauville. Lent et introspectif, le film a été loué, lors de la cérémonie de remise des prix, pour « sa puissance absolument époustouflante » par le réalisateur français André Téchiné, président du jury. Le film relate la découverte du corps d’une jeune fille dans un champ et le bouleversement qu’elle va provoquer dans la vie de plusieurs personnes étrangères les unes aux autres, mais liées d’une manière ou d’une autre à ce meurtre brutal. Karen Moncrieff, qui avait réalisé Blue Car en 2002, donne à voir avec beaucoup de talent la souffrance intérieure de ses personnages. « Mon film traite de la violence, et je crois que personne autour de nous n’est immunisé contre la violence », a souligné la réalisatrice en recevant son prix. « J’ignore ce que je peux faire personnellement, mais je pense que l’art est là pour nous unifier et que l’écran sombre du cinéma permet peut-être à l’humanité de guérir ou, en tout cas, d’essayer de panser ses plaies », a-t-elle expliqué. Le prix du jury est revenu à Never Forever, de la réalisatrice sud-coréenne Gina Kim, qui signe là son troisième long-métrage. Le film, qui a « troublé » le jury « par son mystère et son audace », selon André Téchiné, retrace les difficultés d’un couple dans l’impossibilité d’avoir des enfants. Le prix de la révélation Cartier a été attribué à Rocket Science, de Jeffrey Blitz. Celui-ci, qui met en avant les difficultés rencontrées par un adolescent souffrant de bégaiement en rendant très bien la grâce et l’ingratitude caractérisant cet âge, a été notamment loué pour la qualité de son écriture, sa poésie et l’universalité de son propos. Très apprécié du public et de la critique, Grace Is Gone, de James Strouse, a reçu le prix de la critique internationale. Le film relate l’immense tristesse qui submerge Stanley Phillips, père de deux fillettes, lorsqu’il apprend la mort de leur mère dans la guerre en Irak et sa grande difficulté à leur annoncer la terrible nouvelle. Au total, onze longs-métrages étaient en compétition dans cette section réservée au cinéma américain indépendant. Le jury, présidé par André Téchiné, prix de la mise en scène 1985 à Cannes pour Rendez-vous et quatre fois « césarisé » pour Les roseaux sauvages dix ans plus tard, était notamment composé de la réalisatrice Émilie Deleuze, du musicien CharlElie Couture, et des actrices Anouck Grinberg et Marie-France Pisier. En 2006, le grand prix avait été décerné à Little Miss Sunshine, une comédie grinçante de Jonathan Dayton et Valérie Faris, qui avait remporté un vif succès dans les salles.
Le second long-métrage de Karen Moncrieff, « The Dead Girl », une intrigue glauque et dure mais terriblement puissante, a remporté dimanche soir le Grand Prix du 33e Festival du cinéma américain de Deauville.
Lent et introspectif, le film a été loué, lors de la cérémonie de remise des prix, pour « sa puissance absolument époustouflante » par le réalisateur français André...