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Le droit à la force pour garantir la force du droit Raymond NAMMOUR

Le futur locataire de Baabda doit être intimement convaincu de notre droit à la force et capable de le traduire, avec son gouvernement, dans la réalité quotidienne de l’État. L’État doit non seulement posséder la force, mais être, et de loin, le plus fort. Nous n’allons pas philosopher sur la force politique, économique, morale, administrative, etc. Tout cela est entendu et bien partagé par tous. Nous parlons de la force brute, technique et technologique. Nous parlons de chars, de canons, de navires, d’avions de chasse, de missiles, d’équipements dignes des sacrifices de nos forces armées à Nahr el-Bared. Il est grand temps que l’armée nationale s’équipe des armes les plus modernes et les plus sophistiquées. Nos « boys » ont prouvé aux yeux du monde qu’ils étaient capables de se battre et de gagner face à un ennemi déterminé et décidé au martyr suprême. Ils ont donné sans compter. Des dizaines et des dizaines de jeunes, fiers soldats et officiers, ont généreusement offert leur sang. Merci du fond du cœur à tous ceux-là qui nous ont donné, enfin, ces moments historiques d’émotion, de fraternité et de fierté nationale. Pour la première fois depuis très longtemps, le drapeau était, enfin, brandi pour une victoire nationale. Et le Liban en fête était sublime. Il était surtout vrai. Car fraternel. L’armée a gagné son droit à la force. Aucune excuse ne sera acceptée pour retarder l’arrivage des équipements modernes. Nos forces terrestres, maritimes, aériennes doivent disposer de toute la panoplie moderne pour défendre, dissuader et même attaquer si la nécessité se fait sentir. Jadis, quand l’ennemi n’était que de l’autre côté de la frontière, nous étions nombreux à adhérer à cette théorie qui voulait que la force du Liban réside dans sa faiblesse. Le manque de moyens était largement remplacé par cette aura d’humanisme qui faisait du Liban la « pupille de la communauté internationale ». Aujourd’hui, les temps ont changé. Sans parler du visage désormais barbu du pays du Cèdre, l’ennemi est maintenant à l’intérieur de nos murs. Et dans ce cas, l’humanisme, ou ce qu’il en reste, ne sert pas à grand-chose. Nos forces armées doivent être supérieures en armes et en équipement à toutes les troupes locales réunies, qu’elles soient milices, bandes, réfugiés, résistance ou toute autre appellation. L’armée libanaise doit pouvoir riposter à toute atteinte à notre souveraineté nationale, qu’elle soit d’origine syrienne ou israélienne. C’est l’unique moyen de garantir la force du droit. Et tant que le droit ne prime pas, le Liban continuera à patauger dans son sous-développement. Nos martyrs, nos héros, nos vieillards, nos familles, nos jeunes, nos enfants, nos nouveau-nés, nos émigrés méritent tous autre chose que le « tiers-mondisme », et ils sont tous disponibles pour honorer la facture. Monsieur le futur Président de la République, Laissez-les s’entre-déchirer sur le quorum et sur les 49, 79, 71, 34… de la Constitution. Tôt ou tard, de gré ou de force, vous débarquerez à Baabda. Que vous soyez élu avec les deux tiers ou avec la moitié plus 1, vous serez inéluctablement élu. La nation compte sur vous. Ne vous laissez pas distraire par leurs chamailleries. Votre priorité absolue ne peut être autre chose que ce que les « boys » ont arraché des sous-sols du Nord : le droit du Liban à la force, pour garantir la force du droit. Raymond NAMMOUR Côte d’Ivoire Article paru le mardi 11 septembre 2007
Le futur locataire de Baabda doit être intimement convaincu de notre droit à la force et capable de le traduire, avec son gouvernement, dans la réalité quotidienne de l’État.
L’État doit non seulement posséder la force, mais être, et de loin, le plus fort.
Nous n’allons pas philosopher sur la force politique, économique, morale, administrative, etc. Tout cela est entendu et bien...