Bush tente de désamorcer la crise

George Bush a annoncé hier une série de mesures destinées à éviter une vague de défauts de paiement de la part des emprunteurs hypothécaires les plus fragiles dans le but de calmer les marchés financiers secoués par la crise du crédit immobilier à risque et du crédit en général. La hausse des défauts sur les crédits immobiliers dits subprime, c’est-à-dire accordés aux emprunteurs les moins aisés, a entraîné de fortes turbulences sur les marchés financiers de la planète pendant tout l’été. Certains ont même craint l’arrivée d’une récession économique aux États-Unis. Pour tenter de rassurer les investisseurs, George Bush a déclaré hier que l’économie américaine était suffisamment solide pour faire face à la crise du crédit et que les problèmes du marché « subprime » ne représentaient qu’une « modeste » partie de l’économie. « Les récentes perturbations sur le secteur du crédit hypothécaire subprime sont modestes. Elles sont modestes par rapport à la taille de l’économie », a déclaré le président des États-Unis. Il a souligné que ce n’était pas au gouvernement d’organiser le sauvetage des spéculateurs. « Le gouvernement a un rôle à jouer. Mais il est limité. Un sauvetage fédéral des prêteurs ne ferait qu’encourager une répétition du problème », a-t-il déclaré en appelant les prêteurs à travailler avec les propriétaires emprunteurs dans le but de renégocier les crédits de façon à empêcher des défauts. Il a appelé le Congrès à approuver ses propositions de l’an dernier visant à moderniser l’Agence fédérale du logement, la Federal Housing Administration (FHA), qui fournit des assurances hypothécaires aux emprunteurs via un réseau de prêteurs du secteur privé.