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Actualités - CHRONOLOGIE

Journée porte ouverte à l’internat de Jouar el-Bouachec L’AFEL, trente et un ans d’amour et de partage Marie-Hélène SALAMEH

C’était la fête à l’internat de l’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) à Jouar el-Bouachec, samedi dernier. L’AFEL a célébré ses 31 ans par une journée portes ouvertes où se sont retrouvés les enfants de l’association, ses amis et ses fondateurs. Depuis 1976, l’AFEL poursuit sa mission avec la même motivation : être au service de l’enfant victime de la misère et de sa famille. Promesse tenue par ses principaux fondateurs, Gabriel Wardé, président d’honneur, et Simone Wardé, présidente de l’association, qui s’activent à rendre le sourire aux enfants défavorisés. Preuve en est, les activités de l’association qui se sont enchaînées toute l’année et qui ont été couronnées en été par plusieurs colonies de vacances et par la traditionnelle journée portes ouvertes (qui a lieu chaque année, à l’exception de l’an dernier en raison de la guerre). Tout le monde s’est donc donné rendez-vous dès 11 heures pour célébrer la fête avec l’AFEL, avec les enfants de l’internat de Jouar, de l’externat de Ghosta et ceux des centres de Sin-el Fil. La journée a été entamée par une messe, suivie de nombreux divertissements. Les enfants ont préparé des sketches porteurs de messages pacifistes et mettant en scène un monde construit sur la tolérance et l’acceptation de l’autre. Ils avaient aussi prévu une danse, la traditionnelle dabké, grâce à laquelle ils ont rendu hommage à l’armée libanaise. Plus tard, le groupe avec ses invités ont déjeuné ensemble sous les vignes. Après le repas, les enfants ont été émerveillés devant les tours de la magicienne Minnie, ce qui a poussé Marc, un petit garçon d’une dizaine d’années de l’AFEL, à s’exclamer : « J’adore cette journée, tout comme j’adore l’AFEL. » Les enfants de l’AFEL, aidés de leurs moniteurs, avaient préparé une exposition de leurs travaux manuels et les mères des familles de l’AFEL présentaient leur travail artisanal (les bénéfices revenant à l’association). La journée, qui a rassemblé 300 personnes, avait un air de fête foraine. L’ambiance ludique et détendue était de mise. Un lien de fraternité Au-delà du seul divertissement, on pouvait sentir une profonde humanité et un vrai lien de fraternité qui unissaient dans une harmonie éminente les enfants, les moniteurs et les fondateurs. Fouad est responsable des garçons âgés entre 7 et 11 ans. Lui-même est un ancien enfant de l’AFEL. Il avoue avoir un sentiment d’appartenance à cette association qu’il perçoit comme « une maison ». Toutefois, il est conscient que ces enfants dont il est le moniteur en été ont besoin de discipline et d’ordre. Hind, pour sa part, s’occupe des enfants de l’AFEL depuis bientôt 11 ans et reste toujours en admiration devant leur transparence et leur reconnaissance. « Ils  ont soif d’affection », dit-elle. En effet, c’est pour cette reconnaissance à l’égard de M. Wardé que Joe a renoncé à sa profession d’ingénieur aéronautique et a voulu se consacrer à l’AFEL.  « Toute ma vie, je serai redevable à Gaby Wardé. » Orphelin, Joe a été recueilli par l’association en 1979. L’AFEL l’a accompagné jusqu’à ses études universitaires. Mais, très tôt, il a réalisé qu’il préférait s’occuper d’enfants ayant le même passé que le sien : il est devenu responsable éducatif. Les fondateurs lui ont donné « la plus belle des enfances », avoue-t-il. Un toit, de l’amour, une atmosphère propice aux études : tout ce dont l’enfant a besoin pour s’épanouir. « À l’AFEL, on vit dans le bonheur et on oublie ses problèmes » est la rengaine du groupe. La mission de l’AFEL a abouti grâce à l’effort d’une très large équipe multidisciplinaire de près de 52 éducateurs qui collaborent pour permettre aux enfants d’avoir une bonne base scolaire et un mode de vie serein. Le travail se poursuit, également en dehors des internats et des centres d’étude spécialisés, par une aide aux familles des enfants. « La misère est à son paroxysme », souligne la présidente de l’association, Simone Wardé, mais la détermination et l’engouement des fondateurs et des volontaires pour l’enfance restent inébranlables. D’ailleurs, les enfants se considèrent comme des membres de cette grande famille. Victimes de la misère, enfants d’une famille éclatée, les jeunes à l’AFEL acquièrent une identité.
C’était la fête à l’internat de l’Association du foyer de l’enfant libanais (AFEL) à Jouar el-Bouachec, samedi dernier.
L’AFEL a célébré ses 31 ans par une journée portes ouvertes où se sont retrouvés les enfants de l’association, ses amis et ses fondateurs.
Depuis 1976, l’AFEL poursuit sa mission avec la même motivation : être au service de l’enfant victime de la...