« Nous n’accepterons pas que la présidentielle soit torpillée », affirme Geagea

Le président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, a renouvelé hier « la disposition du 14 Mars au dialogue à tout moment, dans la mesure où il s’agit d’un moyen civilisé et acceptable sur le plan de l’action politique ». M. Geagea, qui a reçu à Meerab l’ambassadeur du Brésil, Eduardo Augusto Ibiapina de Seixas, a estimé qu’il existe « deux lignes rouges au niveau de l’échéance présidentielle ». « Il s’agit d’abord de ne pas accepter une paralysie de l’élection avec la fin du mandat Lahoud et d’avoir par conséquent un nouveau président, et ensuite de rejeter tout président qui serait à l’image des présidents que nous avons eus au cours des quinze dernières années, dans la mesure où ils n’étaient pas des présidents réels », a-t-il noté. Samir Geagea a indiqué que le « 14 Mars ne mettait pas lui aussi des lignes rouges, mais tentait au contraire de créer des mécanismes de dialogue ». « Mais l’autre camp se borne à ne nommer qu’un seul candidat, et à exiger un cabinet d’union avant l’élection présidentielle comme condition pour assister à la séance », a-t-il indiqué. « Nous n’accepterons pas que la présidentielle soit sabotée. Tout est discutable, mais le président ne sera pas à l’image de ceux que nous avons eus durant les quinze dernières années », a-t-il souligné. « Nous devons assurer l’élection d’un président quels que soient les obstacles qu’ils mettront et même s’ils tentent de torpiller l’élection », a poursuivi le chef des FL. Il a ensuite rejeté toutes les propositions qui sont sur le tapis : un cabinet de salut, un deuxième cabinet militaire, un transfert des prérogatives du président au Conseil des ministres actuel ou à un autre gouvernement. « Toutes ces propositions finissent par torpiller la présidentielle. Nous irons à l’élection, quoi qu’il en soit », a-t-il souligné. Il convient par ailleurs de signaler que l’ambassadeur d’Égypte, Hussein Darrar, a rendu une visite d’adieu au chef des FL.