L’impact du « subprime » dans l’UE sera limité, estime Juncker

La crise du marché du crédit hypothécaire à risque aux États-Unis n’aura pas de conséquences majeures sur l’économie de l’Union européenne, a déclaré le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, dans un entretien publié hier. « À l’heure actuelle, nous ne pensons pas que les conséquences de la crise du “subprime” seront très visibles, même s’il est encore tôt pour les évaluer avec précision. Pour l’heure, nous pensons que l’impact sera minimal », a dit le Premier ministre luxembourgeois dans un entretien accordé au quotidien espagnol Expansión. Prié de dire si la Banque centrale européenne a réagi avec suffisamment de rapidité à la crise, Juncker a répondu : « La BCE s’est montrée exemplaire (...) Elle a agi avec responsabilité, incitant d’autres acteurs internationaux à agir. Je pense que la BCE a raison de répéter autant de fois qu’elle le peut qu’elle n’agit qu’à partir de données réelles. » Aucun des États membres de l’Union, à l’exception de la France, ne souhaite fixer des objectifs de taux de change pour l’euro, a également précisé Juncker. « Nous appartenons à un système de taux flottants, et la priorité de la BCE doit être la stabilité des prix », a-t-il conclu.