Joumblatt et Geagea dans le collimateur du Hezbollah

Plusieurs responsables du Hezbollah se sont exprimés hier sur l’échéance présidentielle. Sayyed Hicham Safieddine, président du conseil exécutif du parti, a considéré que « le Liban est face à trois choix, pas un de plus : soit le partenariat, soit le statu quo, soit la partition ». Il a insisté sur le fait que « s’ils (l’équipe au pouvoir) optent pour un vote à la majorité, ils se dirigent vers la partition ». Quant au député Hussein Hajj Hassan, il a lancé des invectives contre deux pôles du 14 Mars, le député Walid Joumblatt et le chef du conseil exécutif des Forces libanaises Samir Geagea. « Joumblatt et Geagea forment, avec l’Américain, l’axe de la discorde et des guerres itinérantes », a-t-il déclaré. Il a appelé « l’équipe du 14 Février à accepter l’idée du compromis avant que les États-Unis ne les entraînent avec eux dans l’abîme ». Il a ajouté que « le compromis est un honneur pour tous les Libanais, pas un suicide », soulignant que « la traîtrise et le suicide, c’est de lier la destinée du Liban à la politique américaine ». M. Hajj Hassan a par ailleurs estimé que « les prochains jours verront des échéances et des défis au niveau du Liban et de la région, à un moment où l’opposition continue d’insister sur un compromis politique, sur la formation d’un gouvernement d’union nationale et sur l’entente autour du prochain président de la République, malgré l’escalade dans les positions de l’équipe au pouvoir ». Enfin, le responsable du Liban-Sud au sein du parti, cheikh Nabil Kaouk, a critiqué les interventions du président américain George Bush concernant l’échéance présidentielle libanaise en faveur de « l’équipe du 14 Février », y voyant une preuve que « ceux-ci commencent à craindre l’échéance présidentielle à mesure qu’elle s’approche, alors que l’opposition est confortée dans ses choix ». Selon lui, « ils haussent le ton parce qu’ils ne sont même plus sûrs d’avoir la majorité » au Parlement. « Nous remporterons une victoire politique qui viendra s’ajouter à notre victoire militaire », a-t-il conclu.