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Actualités - OPINION

Les lecteurs ont voix au chapitre

Manque de repères Nous souffrons. Le peuple libanais dans sa quasi-totalité souffre de ne pas savoir ce que lui réserve demain. Il n’y a qu’à observer l’agressivité et la susceptibilité des gens pour voir que nous n’arrivons plus à « prendre notre mal en patience ». Ailleurs dans le monde, on ne sait pas non plus ce que réserve demain. Sans pour autant s’en porter plus mal. Ce n’est donc pas cela la cause de nos souffrances. Nous souffrons plutôt d’un manque de confiance : en soi, en l’autre et en l’avenir. Qui fait que, pragmatiques que nous sommes, nous nous glissions, tel un caméléon, dans la peau qui serait convenable. L’origine de ces maux peut être retracée dans un déficit de continuité qui serait assurée par des repères fixes. Et cela non parce qu’il n’y a pas de repères, mais parce que nous allons à la recherche de repères humains qui sont de par leur nature la proie aux changements, aux fautes. Nous n’en sommes pas plus heureux pour autant et nous ne prenons pas goût à la vie parce que nous sommes envahis par des peurs dues aux circonstances. Lesquelles font que nous nous résignons à ignorer le besoin de repères…Nous restons statiques, confortables certes, mais insatisfaits. Nous avons besoin de nouveaux repères, qui seraient stables et contribueraient à forger nos personnalités. Abattons ces murs et autres aires de protection pour nous examiner ou plutôt examiner ce que nous sommes devenus. Réalisons que ces protections grâce auxquelles nous pensions éloigner les désagréments ont fini par nous ronger et nous éloigner de nous-mêmes.Acceptons-nous pour ce que nous sommes. Acceptons les autres pour ce qu’ils sont. Admettons ensemble que les seuls repères fixes et communs à tous sont la constitution, les lois et les institutions. Nour NAJEM Affiches à tour de bras Depuis que, le 20 mars 1996, le Conseil des ministres a approuvé une proposition de réglementation des panneaux d’affichage (publicité ou autre), la situation empire...Qui connaît cette loi ? Qu’est-elle devenue ? Qui est censé la respecter ? Quel service gouvernemantal est-il censé réprimander et pénaliser ? Que dit cette loi ? L’article 1 stipule que « l’affichage publicitaire devra respecter... l’environnement, les paysages naturels et les batiments classés et historiques ». Il semble que les mots « environnement et paysages naturels » ne figurent pas dans le dictionnaire libanais. L’article 2 souligne, entre autres, que « l’affichage est autorisé sur les autoroutes ou routes internationales, avec un recul de 5 mètres ». Où est-il, ce recul ? Recul par rapport à quoi ? Est-ce la distance entre chaque panneau, qui est de 5 mètres ? Et quid de cet l’article 5, qui dit :« Il est interdit d’installer des affiches et panneaux publicitaires de tous types : – Sur les poteaux d’éclairage, d’électricité et de téléphone, ainsi que sur les arbres. Mais comment accepter une telle loi surtout en période électorale ? Cela nuirait à tous nos « responsables ». – Sur les camions, voitures, motos et tout véhicule de transport. » Mais alors que feraient les sociétés de transport ? Si nous appliquons la loi, leurs rentrés diminueraient... Et j’en passe, car ce serait trop long. Nous savons tous qu’aucune loi n’est respectée. Dernier exemple en date : le panneau de signalisation sur l’autoroute Beyrouth-Jounieh, qui indique les directions « Nord » et « Jal el-Dib », a été déplacé vers la droite afin de pouvoir permettre à une société d’électroménager d’afficher un grand panneau publicitaire. Pour l’automobiliste peu averti, la route « Beyrouth-Nord » se situerait à l’extrême droite et la bretelle menant à Jal el-Dib devrait traverser les immeubles. Décidément, nous manquons de sens civique, de maturité politique, de vision pour un Liban meilleur. Fouad A. SALHA La couleur du bon peuple Chaque groupe politisé se réclame d’une couleur de l’arc-en-ciel. L’un est orange, l’autre est jaune, bleu, vert, etc. Il ne reste au pauvre peuple libanais résigné et silencieux qu’à être violet... Paul HADDAD Le temps de l’extrémisme La démagogie extrémiste d’el-Qaëda a entraîné une politique non moins agressive des États-Unis. Les pays « non alignés » n’ont plus la parole ces temps-ci. Même au niveau de la politique locale, on a fini par induire la logique du pour ou contre. Les personnes non alignées n’ont plus droit à l’écoute. L’entente et le compromis ne sont plus monnaie courante. On subit la confrontation des axes, l’axe du bien et celui du mal, anges ou démons. Que fait-on de la majorité des citoyens, condamnée à rester silencieuse ?... Sami CHALHOUB
Manque de repères

Nous souffrons. Le peuple libanais dans sa quasi-totalité souffre de ne pas savoir ce que lui réserve demain. Il n’y a qu’à observer l’agressivité et la susceptibilité des gens pour voir que nous n’arrivons plus à « prendre notre mal en patience ». Ailleurs dans le monde, on ne sait pas non plus ce que réserve demain. Sans pour autant s’en...