« Le président doit être à égale distance de tous », déclare Ghanem

Selon le député Robert Ghanem, candidat à la présidence de la République, le président « se doit d’être un symbole de l’unité nationale et se tenir à égale distance de toutes les composantes du pays ». Dans une interview accordée à Magazine Hebdo et qui paraît aujourd’hui, M. Ghanem estime qu’il faut « rendre à la présidence de la République son autorité, son respect d’elle-même et de la fonction qui est la sienne ». Il a également considéré qu’il était le seul candidat « à avoir proposé un programme précis ». Interrogé sur la façon dont il comptait procéder, s’il était élu, pour régler la question des armes du Hezbollah, le député répond que cette question ne saurait être négociée « qu’après la libération des hameaux de Chebaa ». Concernant sa vision à long terme, il précise qu’elle consiste dans la formation d’un conseil de la défense qui comprendra les personnes déjà dans le domaine, mais aussi le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, tout en faisant des membres de la Résistance des « réservistes au sein de l’armée libanaise, payés en conséquence ». Suivant son raisonnement, il ajoute que les armes seront sous le contrôle de ce conseil, et que la décision de défense du Liban en cas d’attaque israélienne lui appartiendra. M. Ghanem est par ailleurs très ferme sur la question des armes palestiniennes hors des camps, « qui doivent être confisquées ». « Quant à celles qui sont à l’intérieur des camps, elles doivent être organisées et contrôlées par l’État, en vue d’empêcher ces camps de se transformer en sanctuaires pour terroristes et criminels », poursuit-il. Abordant les relations libano-syriennes, le député exprime sa conviction qu’elles doivent être « saines et équilibrées », « fondées sur des bases institutionnelles garantissant les intérêts communs aux deux pays ». « De plus, ajoute-t-il, les échanges diplomatiques et le tracé des frontières consolideraient encore plus ces relations. »