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23 septembre 1982 – 23 septembre 2007 Béchir Gemayel, ou le rêve de tous les présidentiables libanais Youssef Georges HADDAD

Depuis sa mort, on l’aime ou on ne l’aime pas, il est l’exemple unanime ; tout le monde parle de lui. S’il était vivant, qu’aurait-il fait et pourquoi n’a-t-on pas un président comme lui ? Questions que toutes les générations confondues se posent….. Comment peut-on se faire aimer ou convaincre les gens ? Comment peut-on être aussi charismatique ? se demandent les différents candidats. Béchir président n’est point le chef des milices chrétiennes, n’est point Béchir le fils de cheikh Pierre ou encore le frère du président Amine. Béchir est l’homme qui a su dire non aux Syriens, non aux Palestiniens et surtout non aux Israéliens. L’homme que tout le Liban a aimé, l’homme aux 10 452 kilomètres carrés, l’homme qui a galvanisé son peuple et l’homme qui a su unir autour de lui tout le Liban – le Liban libre. L’homme que ses ennemis avaient vivement critiqué, mais aussi l’homme que tout le monde a regretté unanimement. Il se retrouve aujourd’hui par hasard au milieu de tous les appétits et envies de nos candidats, allant du plus indépendant des maronites, en passant par les différents candidats du 14 Mars au 8 Mars, car ils reprennent tous en chœur et sans scrupules le même discours patriotique, libéral et de souveraineté. Qu’aurait fait Béchir face à cette situation ? Serions-nous dans cette inconnue, ne sachant plus quoi faire ? Les chrétiens auraient-ils été aussi divisés ? Unissant le fusil chrétien et les rangs chrétiens, il avait bien perçu les différends des maronites. Certains, tout en jouant les purs et durs devant leur public, faisaient le chemin de Damas en secret pour s’assurer par leur servilité absolue un soutien illimité ; d’autres ne savaient pas quoi promettre ou quoi dire à leurs troupes car l’influence étrangère à laquelle ils étaient attachés changeait de jour en jour et, par conséquent, ils n’arrivaient même plus à planifier ou avoir une vision claire des choses. Il ne faut surtout pas oublier que l’armée que Béchir défendait à tous les niveaux avait été torpillée avec préméditation par certains politiciens bien aguerris au début de la guerre en 1975. Faut-il rappeler aussi que certains militaires étaient à ce moment de hauts gradés ? Maintenant ils sont aux commandes du pays ou de grands partis politiques, avec d’importants moyens financiers, cherchant à s’attribuer les gloires du passé en oubliant que sans le soutien et la protection de Béchir à l’époque, ils n’étaient rien. Ils reprennent mot à mot certaines parties de ses discours forts et les utilisent pour leur promotion personnelle dans un contexte différent et bien peu conforme à leurs propres convictions ou idéologie, ce qui induit forcément le pays et les citoyens dans l’erreur. D’autres partis, qui puisent leur force à l’étranger, n’ont eu aucune honte à s’attribuer la formule des 10 452 kilomètres carrés. On devient tributaire de la politique des uns ou des autres en fonction des intérêts de ceux-ci. Quelle sera la force dominante, tout en sachant que tous baignent dans l’argent ? Mais en fin de compte, ne sommes-nous pas phéniciens avant tout, comme l’a si bien dit récemment le président de la Chambre ? Bkerké devient de moins en moins un lieu de coexistence ou de rencontre. Heureux temps où, tout jeunes, nous étions impressionnés de voir le Liban enfin uni sous l’égide de Notre-Dame du Liban. Pendant ce temps, hélas, nos amis et ennemis étaient en train d’aiguiser leurs armes pour mieux nous faire fléchir et nous vaincre au moment propice… Tout le monde est d’accord sur le départ définitif des Syriens, des Israéliens, ainsi que pour le départ et le désarmement des Palestiniens et celui – des contacts ont lieu à cet égard en coulisses – du Hezbollah. Messieurs nos politiciens, pourquoi ne faites-vous rien comme le talentueux Béchir Gemayel ? Prenez votre courage à deux mains et dites non à l’étranger et oui à l’indépendance. Surtout que la conjoncture internationale nous est pour une fois favorable et que les gros loups noirs sont pointés du doigt. Article paru le vendredi 24 août 2007
Depuis sa mort, on l’aime ou on ne l’aime pas, il est l’exemple unanime ; tout le monde parle de lui. S’il était vivant, qu’aurait-il fait et pourquoi n’a-t-on pas un président comme lui ? Questions que toutes les générations confondues se posent….. Comment peut-on se faire aimer ou convaincre les gens ? Comment peut-on être aussi charismatique ? se demandent les...