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Un « prégorille » de 10 millions d’années découvert en Éthiopie

Les dents d’un primate fossile vieux de 10 à 11 millions d’années, probablement apparenté au gorille et suggérant que les grands singes se sont séparés de l’homme plus tôt que l’on ne pensait, ont été découvertes en Éthiopie, annoncent les auteurs d’une étude publiée aujourd’hui. Il s’agit des premiers restes aussi anciens d’un hominoïde qui puisse être rapproché d’une espèce existante, précisent Gen Suwa, du musée de l’université de Tokyo, Berhane Asfaw, du Rift Valley Research Service à Addis Abeba, et leurs collègues japonais et éthiopiens, dans leur article paru dans la revue Nature. Les chercheurs ont donné à ce « prégorille » le nom scientifique de « Chororapithecus abyssinicus » (littéralement « singe de Chorora », du nom du gisement géologique dont il provient, et d’« Abyssinie », ancienne appellation de l’Éthiopie). En partant de l’examen de la taille, des formes et des microstructures d’une canine et de huit molaires de plusieurs individus, mises au jour en 2006 et 2007 dans le sud du pays Afar, à 170 km à l’est de la capitale éthiopienne, les anthropologues sont arrivés à la conclusion que le chororapithèque pourrait avoir sa place à la base du clade (branche) du gorille. Les archives fossiles connues de la lignée humaine s’arrêtent, il y a 6 à 7 millions d’années, avec Orrorin (trouvé en 2000 au Kenya) et Sahelanthropus (alias Toumaï, découvert l’année suivante au Tchad).
Les dents d’un primate fossile vieux de 10 à 11 millions d’années, probablement apparenté au gorille et suggérant que les grands singes se sont séparés de l’homme plus tôt que l’on ne pensait, ont été découvertes en Éthiopie, annoncent les auteurs d’une étude publiée aujourd’hui.
Il s’agit des premiers restes aussi anciens d’un hominoïde qui puisse être rapproché...