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Intense activité politique et diplomatique autour de la présidentielle à Aïn el-Tiné

Depuis que le président de la Chambre, Nabih Berry, est sorti de son mutisme pour annoncer qu’il compte relancer sous peu son action en vue d’un règlement de la crise politique et pour affirmer son engagement à organiser la présidentielle dans les délais constitutionnels, Aïn el-Tiné se trouve au centre d’une intense activité politique et diplomatique s’articulant autour de la présidentielle. M. Berry a ainsi conféré au cours des deux derniers jours avec les ambassadeurs des États-Unis, Jeffrey Feltman, qui a qualifié les positions de M. Berry d’« encourageantes », d’Arabie saoudite, Abdel Aziz Khoja, ainsi qu’avec le coordinateur général de l’ONU au Liban, Geir Pedersen, et plusieurs personnalités libanaises. Si M. Khoja s’est abstenu de toute déclaration à la presse à sa sortie de Aïn el-Tiné, hier, l’ambassadeur américain, qui s’est entretenu pendant plus d’une heure, mercredi, avec le président de la Chambre, a affirmé avoir eu des discussions fructueuses avec son interlocuteur. « J’ai demandé à voir M. Berry, parce qu’il m’importait de lui poser quelques questions au sujet de certains points qu’il avait soulevés au cours de son interview, samedi, à la Voix du Liban, de connaître son point de vue sur les moyens qui pourraient favoriser une évolution (au niveau des efforts pour un règlement de la crise politique) et de savoir comment il prépare la voie à l’organisation de la présidentielle dans les délais constitutionnels », a déclaré M. Feltman. Il s’est dit « encouragé » par ce qu’il a entendu du président de la Chambre « d’autant qu’il a publiquement annoncé qu’il compte ouvrir le Parlement le 25 septembre pour élire dans les délais constitutionnels le président qui représentera le Liban ». Le diplomate US a ensuite indiqué qu’il a aussi voulu rendre visite à M. Berry pour discuter avec lui de ce qu’il peut communiquer à Washington et du rôle que les États-Unis peuvent jouer, « non pas dans le choix de candidats, puisqu’il s’agit là d’une question purement libanaise, mais dans la création d’un climat régional et international susceptible de garantir le succès de la présidentielle ». En réponse à une question sur sa visite mercredi à Dimane, M. Feltman a expliqué qu’il se rend dans les jours à venir à Washington où il doit avoir une série de réunions. « Il est important que je puisse transmettre (aux responsables américains) les points de vue de M. Berry et du patriarche Sfeir », a-t-il ajouté. Interrogé au sujet de négociations secrètes syro-américaines sur l’Irak, mais qui pourraient avoir un impact sur le Liban, M. Feltman a rappelé la participation des États-Unis à la conférence sur l’Irak qui s’était tenue à Damas et a réaffirmé l’attachement de son pays à une normalisation en Irak, tout en assurant de nouveau que les pourparlers américains sur l’Irak « ne sont pas au détriment du Liban ». « Nous ne concluons pas de marché sur le Liban, à l’insu des Libanais », a-t-il insisté. Rizk et la crise Après son entretien avec M. Khoja, le président de la Chambre a conféré avec M. Pedersen au sujet des moyens de régler la crise politique. Le coordinateur général de l’ONU s’est rendu dans le même but auprès du chef du CPL, le général Michel Aoun, et du chef du PSP, Walid Joumblatt. Parmi les visiteurs de Aïn el-Tiné également, le vice-président des Kataëb, Rachad Salamé, le député Pierre Daccache, l’ancien député Camille Ziadé et le ministre de la Justice, Charles Rizk. Répondant aux questions de la presse à sa sortie de Aïn el-Tiné, le ministre Rizk a estimé que le débat autour de la présidentielle « est parfois marqué par une certaine naïveté, comme si la présidence est une récompense à celui qui a envie d’y présenter sa candidature ». Selon lui, la question est beaucoup plus grave, « dans la mesure où le sort du Liban est en jeu ». « Soit nous nous inclinons devant cette crise en attendant une entente étrangère, ce qui signifie que la présidentielle n’aura pas lieu ou que nous aurons un chef de l’État importé, soit nous refusons de nous laisser aller et nous considérons que le Liban n’est pas une partie de la crise, mais peut constituer le point de départ de son règlement. À ce moment-là, nous pourrons espérer avoir un chef de l’État qui pourra avoir une approche pragmatique du dossier du tribunal international, développer notre système politique sur base de la Constitution et dynamiser la vie politique, grâce à une nouvelle loi électorale », a déclaré M. Rizk, précisant avoir débattu de ces points avec le président de la Chambre.
Depuis que le président de la Chambre, Nabih Berry, est sorti de son mutisme pour annoncer qu’il compte relancer sous peu son action en vue d’un règlement de la crise politique et pour affirmer son engagement à organiser la présidentielle dans les délais constitutionnels, Aïn el-Tiné se trouve au centre d’une intense activité politique et diplomatique s’articulant autour de la...